vendredi 23 novembre 2012

Bitumineux vers Montréal ? Une présence de la pétrolière Total au Québec


Retour deux ans en arrière sur une présence industrielle de la compagnie Total au Québec. Malgré un manque d'intérêt pour l'ancienne raffinerie Shell en 2010, Total oublie de préciser son alliance avec Suncor, nouvelle propriétaire de la raffinerie Shell depuis 2011...

jesourisvert-information


La pétrolière française Total en campagne de charme au Québec

DUBUC, ANDRÉ . Les Affaires . 05-06-2010

La française Total, cinquième groupe pétrolier du monde, mène une surprenante campagne de publicité dans le métro et le centre-ville de Montréal, à l'occasion du Grand Prix de Formule 1, qui aura lieu du 11 au 13 juin.
Les affiches montrent en gros plan un bolide arborant les couleurs de l'annonceur, sous lequel on peut lire : " Notre énergie est votre énergie ".
" Il est rare qu'une multinationale peu présente au Québec fasse une campagne grand public, convient Diane Patenaude, de Carat Strategem. Les multinationales qui annoncent sur le circuit de l'île Notre-Dame cherchent à être vues à la télévision internationale. "
Total vise au moyen de cette campagne à se faire connaître au Québec et à encourager les écuries Red Bull et Renault, qu'elle commandite, précise Marie-France Laurin, chef de marketing de Total Lubrifiant Canada.
Fait méconnu, Total est présente à Montréal depuis deux ans. En 2007, elle a acquis le fabricant d'huile à moteur Tribospec, qui emploie 45 personnes dans l'arrondissement LaSalle. Par la suite, Total a acheté la division de lubrifiants d'Ultramar.
Plus considérables sont ses investissements dans les sables bitumineux albertains. " On peut penser que Total veut faire parler d'elle parce qu'elle désire développer des affaires avec les Québécois ", explique Mme Patenaude.
D'ailleurs, Christophe de Margerie, grand patron de Total, prendra la parole à la Conférence de Montréal - le Forum économique international des Amériques -, qui aura lieu du 7 au 10 juin.
D'autres liens existent entre Total et le Québec. Paul Desmarais jr siège au conseil de la pétrolière. En compagnie de Frères-Bourgeois, la famille Desmarais contrôle le Groupe Bruxelles Lambert, principal actionnaire de la pétrolière (4 % des actions).
Total a déjà indiqué qu'elle n'était pas intéressée à reprendre la raffinerie de Shell, dans l'est de Montréal.
À Lire en 2012 : Pauline Marois et le MEDEF, une rencontre pour le Plan Nord avec des représentants de Total SA et d'autres grands patrons français.
source web :
Publié le 17 octobre 2012 à 10h31 | Mis à jour le 18 octobre 2012 à 07h17

Pauline Marois vend un Plan Nord modifié aux patrons français

http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201210/17/01-4584220-pauline-marois-vend-un-plan-nord-modifie-aux-patrons-francais.php
Extrait de l'article de LAPRESSE.qc.ca
(Paris, France) La première ministre Pauline Marois a voulu garantir à des représentants de grandes sociétés françaises, hier, que son gouvernement poursuivra le Plan Nord, mais en lui apportant des modifications. Ils avaient, de son propre aveu, «plusieurs questions» quant à ses intentions. Et ils ont été «plutôt rassurés», selon l'un d'eux.





Au dernier jour de sa visite à Paris, Pauline Marois a eu une rencontre privée avec quelques membres du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), principale organisation patronale du pays. Une dizaine de représentants de sociétés françaises - dont certaines ont des filiales au Québec - étaient présents (Total, GDF Suez - tous deux du secteur pétrolier et gazier -, Alstom, Air Liquide, Ubisoft et Veolia, entre autres).
«Je n'avais pas nécessairement à les rassurer, mais ils avaient des questions à poser, plusieurs questions», a affirmé Mme Marois dans une conférence de presse où elle a dressé le bilan de sa visite de trois jours à Paris. «Ce que je leur ai dit, c'est que nous allions continuer à développer le Nord, en respect des peuples autochtones et des Premières Nations qui occupent le territoire, et avec un certain nombre de changements que nous allons apporter.»

Dossier suivant : Total et les sables bitumineux de l'Alberta

source web : http://www.total.com/fr/


Suncor et Total se sont engagés à ce que les projets Fort Hills et Voyageur soient réalisés en parallèle de façon à ce que leur mise en production intervienne début 2016, les contrats d’ingénierie et d’équipement devant être attribués dès 2011. Les deux sociétés ont également confirmé le planning du projet de Joslyn North, avec la mise en production de 100 000 b/j à horizon 2017-2018, sous réserve de l’obtention des permis nécessaires.
La mise en œuvre de ces accords est conditionnée à l’obtention des autorisations réglementaires des autorités canadiennes et de certaines autres approbations. En conséquence de ces accords, Total renoncera à la réalisation de son projet d’upgrader à Edmonton. 
A cette occasion, Yves-Louis Darricarrère, directeur général de l’Exploration & Production, a déclaré : « Fidèle à sa stratégie de partenariat déployée à travers le monde afin d’améliorer la valeur de ses projets, Total se félicite de ces accords fondateurs avec la société canadienne Suncor. Avec Suncor Energy Inc., nous bénéficierons en effet de l’expérience d’un partenaire de premier plan, dont l’expertise dans l’exploitation minière des sables bitumineux est reconnue. Cette collaboration nous permet également de consolider notre portefeuille d’actifs dans les sables bitumineux du Canada et nous offre de nouvelles opportunités de développer ces ressources qui sont clés pour l’offre d’énergie de demain. C’est pourquoi nous sommes très satisfaits de joindre nos forces à celles de Suncor pour développer ces trois projets majeurs : Fort Hills, Joslyn et Voyageur. »

Graeme Burnett
01/02/2012

Total

Graeme Burnett

Directeur raffinage-pétrochimie Amériques
58 ans,
Diplôme d'ingénieur chimie Université de Teesside,
  • Parcours professionel :

    • Ingénieur procédé à la raffinerie de Lindsey de Killingholme au Royaume-Uni (1980) de Total. PetroFina : coordinateur du raffinage à Bruxelles, différentes fonctions (1987-96) à la raffinerie de Port Arthur au Texas, directeur général d'approvisionnement chimie chez Fina Oil & Chemical à Plano au Texas. Directeur projet de la joint-venture BASF-FINA à Plano (1997), directeur général de la division Markting-planning de Sincor à Caracas (1999), directeur styrénique pour l'Asie à Guangzhou (2004), directeur général et représentant conjoint de la coentreprise Samsung Total Petrochemicals à Séoul (2006). Directeur Moyen-Orient/Asie de Total Petrochemicals, directeur raffinage-pétrochimie Amériques de Total (depuis 2012).

Réaction du Comité pour l'environnement de Dunham (CEDunham) sur des oublis de Radio-Canada


Pipeline et pétrole des sables bitumineux 

     Le bulletin de nouvelles de Radio-Canada, mercredi soir le 14 novembre, a fait état des 
projets des compagnies pétrolières de transporter le pétrole des sables bitumineux de 
l’Alberta dans l’est du Canada à travers les pipelines existants. On a insisté sur la création 
d’emplois, l’autosuffisance énergétique du Canada, le coût de revient moindre comparé au 
pétrole qui arrive par l’Atlantique. Toutes choses valables. Malheureusement, on a émis 
bien des demi-vérités. 

     1- On a insisté sur le transport du pétrole jusqu’à Montréal. Or le projet consiste surtout 
à dépasser Montréal pour transporter le pétrole jusqu’à Portland dans le Maine, sans 
avantages pour le Québec. En effet, la quantité de pétrole que l’on veut transporter est bien 
supérieure aux besoins du Québec, encore plus supérieure à ce que la raffinerie de 
Montréal-Est (même rénovée) est capable de raffiner. La Compagnie pétrolière a déjà 
présenté un projet d’inversion du flot de Montréal à Portland, il y a 4 ans : projet jamais 
retiré. L’actualisation n’en est que reportée, la compagnie procédant par section… pour ne 
pas alarmer la population! À Portland, les installations portuaires se préparent déjà à 
recevoir le pétrole des sables bitumineux afin de l'exporter vers la côte est américaine, le 
Texas ou outre-mer. De son côté, la Colombie-Britannique s’oppose justement à la 
construction d’un pipeline qui traverserait la province si celle-ci ne reçoit pas sa juste part 
de bénéfices économiques et fiscaux. 

     2- On n’a pas parlé de sécurité ni de protection environnementale. Or le projet de 
transport du pétrole de l’Alberta est risqué, très risqué. Les tuyaux existants entre Westover 
et Montréal sont vieux de 39 ans, mais ceux de Montréal à Mansonville (Québec) et 
Portland (E-U) ont 62 ans. À titre d’exemple, la compagnie St-Laurent qui construit un 
pipeline de Lévis à Montréal a affirmé en Commission parlementaire que la durée de vie 
d’un pipeline, construit avec les matériaux d’aujourd’hui, est de 60 ans. Dans d'autres  
projets, au début des années 2000, dans le Sud-ouest asiatique, certaines compagnies 
projettent une vie de 40 ans. De plus, il y a déjà eu des fuites sur les tuyaux en question : 
plusieurs fuites mineures à divers endroits ; fuite importante à St-Césaire en 1950 et 1999; 
fuite entre Sutton et Glen Sutton détectée par un citoyen qui a averti lui-même la 
compagnie, laquelle a changé près de 10 km de tuyau. 
Il faut savoir que le pétrole des sables bitumineux est plus corrosif et explosif que le pétrole brut conventionnel. 
Ce pétrole contient encore du sable qui agit comme un papier sablé sur l’intérieur des tuyaux. Pour 
pouvoir le transporter, on y ajoute 30 % de diluant, diluant précisément plus explosif et 
abrasif. Et advenant une fuite, même s’il n’y a ni explosion ni feu, ce diluant s’évapore et il 
reste un pétrole visqueux presque impossible à ramasser. Le désastre survenu dans la rivière 
Kalamazoo, au sud du lac Michigan, en juillet 2010, provenait précisément du pétrole des 
sables bitumineux de l’Alberta : le nettoyage n’est pas encore terminé. Enfin, le 
changement de direction du flot dans les tuyaux augmente les risques, notamment à cause 
de la turbulence occasionnée dans les tuyaux, surtout dans les coudes du pipeline. 

     3- Le pétrole des sables bitumineux revient moins cher que le pétrole importé. Mais 
comme on l’a évoqué dans l’émission, il est loin d’être certain que le profit ira aux usagers 
plutôt qu’aux compagnies elles-mêmes. Lorsque l’exportation de pétrole de l’Alberta «sera 
désengorgée», comme on a dit à l’émission, le prix s’ajustera au prix mondial. Mais surtout, 
ce coût actuel est moindre parce que la compagnie en Alberta ne se soucie pratiquement pas 
des effets sur l’environnement et la santé des personnes vivant dans la région. Un 
documentaire sur la pollution des eaux et les effets néfastes sur la santé des autochtones en 
fait foi. Et pourtant, la compagnie pourrait exploiter de manière moins polluante.  

     4- Enfin, on a ridiculisé le gouvernement du Québec qui veut faire faire une étude 
d’impact indépendante sur les risques pour le Québec. Or il relève de la responsabilité du 
gouvernement de se préoccuper de la protection de l’environnement sur son territoire. 
Depuis 4 ans, plusieurs organismes du milieu demandent une telle étude. Le comité pour 
l’environnement de Dunham a déjà fait parvenir une pétition de 3500 signatures à cet effet. 
La plupart des 15 municipalités situées entre Montréal et Mansonville ont passé des 
résolutions demandant la même chose au Gouvernement. Il y a un problème de juridiction, 
rétorque-t-on! Ce n’est pas une raison de ne rien faire, d’autant plus qu’il existe un accord 
entre les deux gouvernements à l’effet de mener de telles études en commun. On ne peut 
accepter que le Fédéral soit seul responsable des règles de sécurité et que le Québec assume 
tous les inconvénients s’il survient un désastre. Principe de précaution oblige. Il est plus 
que temps que Québec prenne ses responsabilités. 

Jean Binette et Guy Durand 
Comité pour l’environnement de Dunham 

SHELL et BP : exploration en eaux profondes en Nouvelle-Écosse


Nouvelle-Écosse: BP investira 1 milliard pour chercher du pétrole

source web :
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/364216/nouvelle-ecosse-bp-investira-1-milliard-pour-chercher-du-petrole
La Nouvelle-Écosse a investi 15 millions afin d’attirer l’industrie pétrolière, espérant voir un jour des plateformes de forage au large de ses côtes.
Photo : Agence France-Presse Archives
La Nouvelle-Écosse a investi 15 millions afin d’attirer l’industrie pétrolière, espérant voir un jour des plateformes de forage au large de ses côtes.
Au lendemain de l’annonce du paiement d’une amende record à la suite de la marée noire provoquée dans le golfe du Mexique en 2010, BP a annoncé vendredi qu’elle investira plus d’un milliard de dollars pour mener de l’exploration pétrolière en eau profonde au large de la Nouvelle-Écosse.

En vertu de l’entente intervenue avec l’Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers, la pétrolière britannique a mis la main sur les droits d’exploration de quatre secteurs où elle compte se lancer dans des travaux d’exploration qui devraient s’étendre sur six ans. La soumission de BP, à un milliard de dollars, est la plus importante accordée dans les provinces de l’Atlantique pour de telles activités d’exploration.

Ce nouveau projet de recherche d’énergie fossile mené par BP a été annoncé après qu’on a appris, jeudi, que la pétrolière doit payer plus de 4,5 milliards de dollars d’amende aux autorités américaines et boursières, dans le cadre d’un accord où elle reconnaît sa culpabilité pour la marée noire du golfe du Mexique, en avril 2010. L’explosion de Deepwater Horizon, à 80 kilomètres au large de La Nouvelle-Orléans, avait fait onze morts et répandu des centaines de millions de litres de brut dans le golfe du Mexique jusqu’à la fermeture du puits quatre mois plus tard.

Shell Canada a elle aussi annoncé vendredi son intention de lancer des opérations d’exploration dans le secteur de l’île de Sable, au sud-est de la Nouvelle-Écosse. Le géant de l’or noir, qui détient maintenant les droits exclusifs d’exploration de quatre vastes zones situées à l’est de la baie de Fundy, dans le fragile secteur du plateau néo-écossais, espère injecter 970 millions de dollars d’ici six ans pour tenter de trouver un gisement pétrolier exploitable. Selon des données préliminaires, les ressources contenues dans les fonds pourraient s’élever à plus de huit milliards de barils de pétrole. Il faut ajouter à cela des réserves gazières estimées à près de 120 000 milliards de pieds cubes.

Souhaitant attirer davantage d’entreprises spécialisées dans la commercialisation des énergies fossiles, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a investi, depuis trois ans, 15 millions de dollars de fonds publics pour produire une étude de 350 pages qui précise le potentiel en ressources fossiles extracôtières de la province.

Le ministre des Ressources naturelles du Canada s’est réjoui de ce nouveau projet d’exploration en eaux profondes. « Notre gouvernement tient encore une fois son engagement à soutenir l’emploi et la croissance économique partout au Canada, a déclaré le ministre Oliver par voie de communiqué. Nous appuyons la mise en valeur sécuritaire et responsable de nos ressources naturelles. »

Cette victoire de Shell et BP pourrait toutefois poser des risques environnementaux majeurs. Le secteur se caractérise par sa riche biodiversité. Le gouvernement canadien prévoyait encore récemment établir une zone de protection marine un peu à l’est de la zone qui sera soumise à des activités d’exploration pétrolière.

Tout ce secteur, mais aussi sa périphérie, constitue un couloir de migration des poissons et des mammifères marins qui transitent par le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent. On y retrouve des poissons-fourrage comme le hareng et le maquereau, mais aussi le thon rouge. Plusieurs espèces de cétacés fréquentent les eaux au sud de la Nouvelle-Écosse, dont le rorqual bleu, la baleine à bosse ou la baleine franche. Toutes ces espèces sont menacées de disparition, selon la législation canadienne. Ottawa a donc l’obligation légale de protéger l’habitat « sensible » de celles-ci.

Cette zone maritime est un habitat important pour de nombreuses autres espèces de poissons de fond, dont beaucoup font l’objet d’une pêche commerciale. La zone est également une aire d’alimentation estivale essentielle à la tortue luth, une espèce en voie de disparition. Plusieurs experts ont déjà émis des doutes quant à la capacité canadienne d’intervention en cas de marée noire.

Réflexion sur les risques de la pétro-économie au Québec


Pétro-économie québécoise: les risques

source web :
 http://www.ledevoir.com/politique/quebec/364711/petro-economie-quebecoise-les-risques

Une telle stratégie énergétique ne pourrait être acceptable qu’à quatre conditions

Éric Pineault - Professeur au département de sociologie de l’UQAM  23 novembre 2012 Québec
Une plateforme de forage en mer de Norvège. L’adoption du modèle norvégien d’exploitation publique et de gestion de la rente pétrolière devrait être une des conditions du développement pétrolier au Québec.
Photo : Agence France-Presse Marcel Mochet
Une plateforme de forage en mer de Norvège. L’adoption du modèle norvégien d’exploitation publique et de gestion de la rente pétrolière devrait être une des conditions du développement pétrolier au Québec.
e gouvernement du Parti québécois semble déterminé à ouvrir la filière de l’exploitation pétrolière au Québec. Tout en faisant miroiter les millions que cela pourrait générer pour la société, on nous promet un développement qui obéira aux plus stricts critères de l’acceptabilité sociale et environnementale. Dans ces temps d’austérité et de grande stagnation économique, la rente pétrolière fait rêver : remboursement de la dette, garderies, routes, ponts et hôpitaux. Et pourtant, quand on regarde de près les implications écologiques et économiques, une saine hésitation s’impose avant de se jeter bras ouverts dans l’huile schisteuse.

Il est important de rappeler d’abord que l’essentiel des gisements du Québec consiste en des réserves non conventionnelles dont l’exploitation est très risquée sur le plan environnemental (le pétrole de schiste a un bilan de carbone désastreux, parfois pire que les sables bitumineux), et dont la rentabilité est très sensible aux fluctuations du prix.

Effets questionnables

Il est indéniable que l’ouverture d’une filière d’exploitation pétrolière aura des impacts économiques importants. Rappelons que le développement soudain, rapide et non encadré d’un secteur pétrolier significatif dans une économie industrielle complexe et diversifiée porte un nom : mal hollandais. Inflation des salaires, explosion du coût de la vie dans les régions ressources, diminution de la productivité, absorption démesurée de l’investissement par les filières pétrolières, saturation rapide du tissu industriel et recours à des fournisseurs étrangers, extrême sensibilité de l’économie et des finances publiques aux cycles de prix du pétrole sont tous des effets du développement d’une « pétro-économie ». N’oublions pas que les économies de l’Alberta, de Terre-Neuve, du Dakota du Nord étaient relativement simples et peu diversifiées avant le développement de leur secteur pétrolier, et donc, on ne peut pas les comparer au Québec comme certains le font.

Et le pire des scénarios est justement celui de la « rente sociale » pétrolière évoquée par la première ministre. Grâce aux redevances, on va se payer des garderies, des hôpitaux et des politiques sociales qui auront tous une belle odeur d’essence ! Dans une économie mature, afin de contrer le développement du mal hollandais, il faut neutraliser l’effet de la rente pétrolière, pas la multiplier ! C’est ce qu’ont fait il y a plus de 20 ans, avec succès, les Norvégiens.

Quelle révolution énergétique?

Mais une question de fond demeure : voulons-nous enfermer notre économie et le développement de nos politiques sociales dans la révolution énergétique du siècle dernier ? Cette révolution qui a vu le pétrole remplacer le charbon comme source d’énergie. Nous sommes au seuil d’une nouvelle révolution des énergies dites décarbonifiées, et le Québec est très bien placé pour se lancer dans s’y lancer en particulier grâce à nos immenses ressources hydroélectriques. Alors qu’ailleurs, le défi de l’énergie verte est de la produire efficacement par le solaire et l’éolien, ici, nous l’avons et même nous en exportons. Il s’agit donc pour nous de savoir comment l’utiliser efficacement. C’est-à-dire comment substituer intelligemment le pétrole pour l’électricité. Nous sommes aussi très bien placés pour développer les biocarburants à partir de sources telles que la biomasse forestière. Cela requiert d’importants investissements et des politiques structurantes. Or, le développement de la filière pétrolière, surtout dans le cas du pétrole extrait de l’huile de schiste, demande lui aussi des politiques structurantes et des dépenses publiques massives ainsi que des investissements privés très élevés. Soit nous renforçons notre pétrodépendance, soit nous nous engageons résolument dans la transition de notre base énergétique.

Mais alors, vous me direz : il est possible de développer les deux filières dans une politique énergétique cohérente ! Je demeure extrêmement sceptique sur la viabilité d’une telle proposition, mais j’en partage tout de même ici les contours. Quatre conditions devraient être réunies pour qu’une telle stratégie énergétique soit envisageable et ait des effets positifs sur le développement du Québec. Chacune implique un interventionnisme écologique et industriel robuste et audacieux.

Démontrer qu’une exploitation des gisements du golfe est rentable, faisable et viable sur le plan environnemental. Il faut qu’une telle démonstration se fasse dans le cadre d’une analyse plus globale des perspectives à long terme de développement durable et de transition énergétique. À la lueur d’une telle interrogation, il faut retenir que les projets d’exploitation, dont les bilans de carbone, sont aussi bons que celui du pétrole que nous achetons actuellement à l’Algérie.

Adoption du modèle norvégien d’exploitation publique et de gestion de la rente pétrolière. Le modèle norvégien implique qu’une partie importante des ressources pétrolières exploitables soit réservée à une entreprise publique. Le rachat d’une partie significative des droits détenus par Junex et Pétrolia par un « Pétro-Québec » lui donnerait une réserve de droits sur les gisements suffisamment grande pour qu’elle puisse s’engager dans l’extraction du pétrole de manière rentable et générer une rente qui appartiendrait à la collectivité.

Mise sur pied de politiques économiques de cantonnement des effets dopants et déstructurants de la rente pétrolière.Trouver les mécanismes qui contreront ces effets problématiques, en particulier le maintien et même le renforcement de la diversité économique du Québec. La rente pétrolière qui sera générée, suivant le modèle norvégien, devra être isolée de l’économie en la confiant en partie à un fonds souverain qui en placerait l’essentiel à l’étranger.

Refuser le modèle de la rente sociale et élaborer une stratégie de « rente de transition ». C’est-à-dire que l’autre partie de la rente pétrolière devrait être affectée à un fonds d’investissement dans la décarbonisation de notre économie. Ce fonds viserait non seulement le développement de technologies et la mise en oeuvre d’infrastructures de production d’énergies vertes, mais surtout des technologies de substitution de l’usage des énergies fossiles par des énergies renouvelables et une mise en oeuvre d’un programme massif de transition. Et ainsi, au moment où nous aurons extrait et vendu la dernière goûte de pétrole du gisement Old Harry, notre économie aurait depuis longtemps cessé de dépendre de cette source d’énergie.

Si et seulement si ces quatre conditions sont réunies, il pourrait être envisageable d’exploiter certains des gisements du golfe.

Pauline Marois et le bitumineux albertain : entre Éthique et Économie ??


Marois entrouvre la porte au pétrole albertain

source web :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/364742/marois-entrouvre-la-porte-au-petrole-albertain
Robert Dutrisac   23 novembre 2012  Québec
À l’issue d’une rencontre d’une demi-heure en marge de la réunion du Conseil de la fédération, Pauline Marois et son homologue albertaine Alison Redford ont annoncé qu’elles s’étaient entendues sur la mise sur pied d'un comité formé de fonctionnaires.
Photo : La Presse canadienne (photo) Andrew Vaughan
À l’issue d’une rencontre d’une demi-heure en marge de la réunion du Conseil de la fédération, Pauline Marois et son homologue albertaine Alison Redford ont annoncé qu’elles s’étaient entendues sur la mise sur pied d'un comité formé de fonctionnaires.
Halifax — La première ministre Pauline Marois a posé jeudi un premier jalon vers l’acheminement au Québec du pétrole des sables bitumineux avec la création d’un comité mixte Québec-Alberta sur la question. À l’issue d’une rencontre d’une demi-heure en marge de la réunion du Conseil de la fédération, Pauline Marois et son homologue albertaine Alison Redford ont annoncé qu’elles s’étaient entendues sur la mise sur pied de ce comité formé de fonctionnaires des ministères des Finances, des Ressources naturelles et de l’Environnement du Québec et de l’Alberta.

« Il y a un certain avantage économique sûrement de part et d’autre au niveau de l’emploi qui peut être créé au Québec, a fait valoir Pauline Marois. Nous avons une importante industrie pétrochimique. »

Ce comité mixte « nous permettra de faire le point, de partager des expertises sur le plan économique, sur le plan environnemental et sur le plan du développement de nos ressources naturelles respectives », a indiqué Pauline Marois. Le comité déterminera « s’il y a un avantage de part et d’autre à ce qu’il y ait du raffinage de pétrole albertain qui se fasse au Québec. […] Par la suite, nous verrons s’il y a lieu de continuer dans cette perspective. »

« Et si nous continuons, il faut que chacun sorte gagnant de cette décision », a ajouté la première ministre.

Tout en soulignant les « excellentes relations » qui existent entre le Québec et l’Alberta, Alison Redford a évoqué la possibilité « de développer une relation économique en énergie ». La première ministre albertaine a souligné que des projets énergétiques pourraient contribuer à créer de l’emploi tant au Québec qu’en Alberta et à diminuer les prix à la pompe au Québec.

La rencontre entre les deux femmes, qui a duré une demi-heure, a eu lieu à l’invitation de la première ministre albertaine, a précisé le cabinet de Mme Marois. Lors du point de presse qui a suivi, Alison Redford, avec déférence, a demandé en aparté à Mme Marois si elle pouvait répondre en anglais aux questions qui lui étaient posées par des journalistes anglophones, ce qui lui fut accordé.

L’ouverture que montre Pauline Marois pour l’acheminement du pétrole albertain au Québec tranche avec la réaction véhémente qu’a eue le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Daniel Breton, quand il a évoqué la semaine dernière le projet d’oléoduc d’Enbridge qui vise à livrer 300 000 barils de pétrole albertain par jour jusqu’à Montréal en renversant le flux de l’installation existante. Le projet est présentement analysé par l’Office national de l’énergie, l’organisme fédéral qui exerce la compétence du gouvernement fédéral en la matière. « Amener sur notre territoire sans notre consentement [le pétrole albertain], il va falloir qu’on regarde cela. Est-ce qu’on est maître chez nous ou pas maître chez nous sur notre territoire ? C’est ce qu’on va voir », avait lancé Daniel Breton.

Il y a deux ans, Pauline Marois réclamait que le Québec se retire du Conseil de la fédération, une position qu’elle a modifiée lors de la campagne électorale. Avant la rencontre jeudi, elle a dit qu’elle se ferait un « plaisir » d’échanger avec ses homologues.

Pour Pauline Marois, la différence fondamentale entre elle et Jean Charest au Conseil de la fédération, c’est qu’elle va rappeler à ses homologues qu’elle dirige « un gouvernement souverainiste qui va défendre les intérêts du Québec bec et ongles », a-t-elle dit lors d’un point de presse jeudi matin à Québec.

« Mais comme nous sommes dans un gouvernement minoritaire, je suis consciente que je ne pourrai pas aller aussi loin que je l’aurais souhaité », a-t-elle ajouté, sibylline.

L’affirmation de ses convictions souverainistes ne l’empêchera pas d’avoir de « très bonnes relations » avec les premiers ministres des autres provinces « puisque même dans un État indépendant, le Québec continuera d’avoir comme partenaire principal le reste du Canada », a-t-elle soutenu.

Si Pauline Marois a rencontré en tête-à-tête la première ministre de l’Alberta, aucune rencontre formelle n’était prévue avec un autre de ses homologues, notamment avec la première ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale. Terre-Neuve-et-Labrador conteste le tracé des frontières entre les deux provinces dans le golfe du Saint-Laurent et Québec a accepté que le différend soit soumis à un arbitrage fédéral dans l’entente Canada-Québec sur l’exploitation des hydrocarbures qu’a signée le gouvernement Charest en mars 2011. Il pourrait toutefois y avoir des « discussions dans les corridors », a indiqué au Devoir le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier, avant la réunion.

La réunion du Conseil de la fédération placée sous le thème de l’économie. Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, y livrera une allocution. Le premier ministre Stephen Harper, qui a reçu une invitation pour assister à la réunion, l’a déclinée. Ce refus est « étonnant et décevant », alors que Stephen Harper affirme que sa priorité, c’est l’économie, a dit la première ministre. À l’opposé, Alison Redford estime qu’il s’agit d’une instance où les provinces doivent échanger entre elles.
 

Avec la collaboration de Jessica Nadeau

samedi 17 novembre 2012

Québec veut contrôler le projet d'Enbridge au Québec


Publié le 14 novembre 2012 à 10h57 | Mis à jour le 15 novembre 2012 à 07h51
source web : 
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201211/14/01-4593732-quebec-soumettra-le-projet-denbridge-a-une-consultation.php

Québec soumettra le projet d'Enbridge à une consultation

Enbridge souhaite inverser le flux du pipeline entre... (Photo: PC)
Enbridge souhaite inverser le flux du pipeline entre l'Ontario et Montréal pour acheminer le pétrole des sables bitumineux jusqu'à la raffinerie Suncor et aux réservoirs d'Ultramar, dans l'est de l'île de Montréal.
PHOTO: PC
(Québec et Ottawa) Le gouvernement Marois veut avoir son mot à dire avant que l'industrie pétrolière albertaine ne puisse écouler au Québec du pétrole issu des sables bitumineux. Le projet de la société Enbridge fera l'objet d'une consultation québécoise, a-t-il annoncé mercredi.






Carte de la route du pétrole (au bas du PDF)
En matinée, le ministre de l'Environnement, Daniel Breton, a laissé entendre qu'il souhaite bloquer l'industrie albertaine. Il a répondu à
La Presse qu'il «travaille» sur des moyens d'empêcher l'inversion du flux d'un pipeline en vue d'acheminer du pétrole des sables bitumineux au Québec.
«Ce que les Albertains veulent faire avec leur pétrole, l'amener sur notre territoire sans notre consentement... il va falloir qu'on regarde ça», a-t-il lancé.
Mais l'ex-militant environnementaliste a nuancé ses propos quelques heures plus tard, lors d'une conférence de presse en compagnie de son collègue des Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier.
«Avant que ça se fasse vers l'est, on veut avoir notre mot à dire. Vous savez que j'ai à coeur l'environnement, que le gouvernement a à coeur l'environnement. Donc, avant qu'une décision soit prise, on veut dire notre mot. Et on veut s'assurer que si ça doit être fait, que ça se fasse de la bonne manière», a-t-il expliqué.
Sa réflexion «ne porte pas sur les moyens de bloquer, elle porte sur la façon d'avoir les informations nécessaires pour prendre une décision».
Selon lui, la loi sur la qualité de l'environnement «peut faire en sorte que le gouvernement exige plus d'informations».
Il a souligné que l'industrie albertaine s'est déjà heurtée à un mur aux États-Unis et en Colombie-Britannique pour des raisons environnementales. Il a aussi rappelé le déversement massif de pétrole dans la rivière Kalamazoo, au Michigan, survenu en 2010 à la suite de la rupture d'un oléoduc d'Enbridge.
Alexandre Cloutier a souligné que le projet de la société albertaine sera soumis à une «consultation québécoise», qui ne sera toutefois pas tenue par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Elle s'ajoutera à l'analyse de l'Office national de l'énergie (ONE), un organisme fédéral qui se penche déjà sur le projet.
«Les gens directement concernés seront consultés. On va s'assurer que les règles environnementales québécoises soient respectées», a noté M. Cloutier.
Selon lui, le gouvernement Marois veut «travailler en collaboration» avec les gouvernements fédéral et albertain. Les intentions du gouvernement, ce n'est «absolument pas» de déclarer la guerre à l'Alberta ou au fédéral, a assuré M. Breton.
À Ottawa, l'idée d'acheminer du pétrole albertain vers l'est du pays fait presque consensus chez les partis politiques. Le gouvernement Harper est favorable à ce projet, tout comme le Parti libéral. Le Nouveau Parti démocratique est aussi d'accord avec le principe pour des raisons de sécurité énergétique et de création d'emplois, mais apporte certaines nuances.
«J'ai une objection absolue d'utiliser la ligne 9 tant et aussi longtemps qu'on n'a pas fait une analyse sérieuse de tous les impacts possibles, par exemple, de la nature très corrosive des produits qui sont utilisés. C'est une objection catégorique et fondamentale. Et c'est une condition préalable à toute discussion de cette nature-là d'avoir un réel processus», a tranché le chef néo-démocrate Thomas Muclair.
M. Mulcair a indiqué que, pour l'instant, il n'y avait pas assez d'informations sur le projet pour prendre position. Il a aussi émis des doutes sérieux quant à la capacité du gouvernement fédéral et de l'ONE d'évaluer correctement le projet en raison des changements apportés aux lois environnementales par Ottawa depuis un an.
En entrevue avec La Presse mardi, le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, a fait valoir que le projet d'Enbridge doit être pleinement évalué par le gouvernement du Québec. Il faut aussi que ce projet réponde aux besoins énergétiques de la province, a-t-il ajouté.
«Si on veut juste créer une autoroute pétrolière et que le Québec voit juste passer un tuyau avec de la boue dedans, ce n'est pas dans notre intérêt», a dit M. Paillé.
De son côté, la ministre des Ressources naturelle du Québec, Martine Ouellet, a été laconique: «Il faudra analyser l'ensemble des impacts du projet, les impacts économiques et environnementaux. Nous allons suivre le dossier Enbridge.»
Le mois dernier, interrogée par la chaîne Argent sur ce dossier, elle avait déclaré que «la diversification des sources d'approvisionnement en pétrole est très intéressante».
«On sait que les coûts sont plus bas dans l'Ouest», affirmait-elle. Elle se disait même «en train d'examiner le dossier pour favoriser l'industrie de la transformation tant à Montréal qu'à Québec».
La société Enbridge souhaite inverser le flux du pipeline entre l'Ontario et Montréal pour faire passer le pétrole de l'ouest vers l'est. Ainsi, du pétrole provenant des sables bitumineux pourrait être acheminé jusqu'à la raffinerie Suncor et aux réservoirs d'Ultramar, tous deux situés dans l'est de l'île de Montréal. De là, Ultramar souhaite transporter le brut par bateau jusqu'à sa raffinerie de Lévis.
Dans sa demande, Enbridge souligne que l'oléoduc pourra aussi transporter du pétrole lourd, ce qui indique qu'un dérivé des sables bitumineux pourrait un jour être acheminé au Québec. Jusqu'à maintenant, jamais cette ressource controversée n'a franchi les frontières québécoises.
Un autre projet pourrait s'ajouter à celui de la ligne 9: il s'agit de la conversion d'un gazoduc de TransCanada en oléoduc pour acheminer vers le Québec jusqu'à un million de barils par jour en provenance de l'Ouest.
TransCanada n'a pas rappelé La Presse. Dans une dépêche de La Presse Canadienne, un dirigeant de l'entreprise a affirmé qu'il ne s'attendait pas à un ressac contre ce projet dans l'est du pays
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vendredi 16 novembre 2012

Golfe du Mexique : une plate-forme en feu


Mise à jour : vendredi 16 novembre 2012 17:59 | Par AFP

Etats-Unis: une plateforme pétrolière en feu dans le Golfe du Mexique, deux morts

Une plateforme pétrolière était en feu dans le Golfe du Mexique vendredi matin, au large de la Louisiane, après un accident qui a fait au moins deux morts, selon les télévisions locales citant les gardes-côtes et des responsables locaux.

Une torchère sur une plateforme pétrolière
Selon la chaîne KHOU-TV, deux personnes sont aussi portées disparues et quatre autres ont été héliportées vers un hôpital. Deux d'entre elles sont dans un état critique.
La plateforme, située dans des eaux relativement peu profondes à une quarantaine de kilomètres au sud de la ville côtière de Grand Isle, est exploitée par la compagnie Black Elk Energy, basée à Houston.
On ne sait pas à l'heure actuelle combien de personnes au total travaillaient sur la plateforme et il n'y a pas d'informations sur d'éventuelles fuites de pétrole dans la mer.
Une vidéo postée par une autre chaîne de télévision, WWLYV, montre une épaisse fumée noire s'échappant de la plateforme, mais la chaîne précise que le feu a été éteint.
Ni les gardes-côtes ni Black Elk Energy n'étaient joignables dans l'immédiat pour confirmer ces informations.
Cet accident survient au lendemain de la lourde condamnation par la justice américaine de la compagnie BP pour le désastre écologique provoqué par l'explosion d'une de ses plateformes, également au large des côtes de Louisiane, en avril 2010.

jeudi 15 novembre 2012

TransCanada pourrait exporter en passant par l'Est Canadien


TransCanada eyes an east coast export alternative Add to ...

source web : http://www.theglobeandmail.com/globe-investor/transcanada-eyes-an-east-coast-export-alternative/article4587622/
As protests and government wrangling in the West threaten to scotch plans to export crude off B.C.’s coast, the energy industry is escalating efforts to send oil tankers to India and China by way of the east coast.
TransCanada Corp. is now months away from formalizing its plan to pump oil through part of its cross-country natural gas pipeline network. This plan has won broad support from political and business leaders, who see it a way to ensure refineries in Ontario, Quebec and New Brunswick consume Canadian oil, rather than relying on more expensive imports from Europe, Africa and the Middle East. It would also jack up the price oil companies operating in the West receive for their crude.
TransCanada is confident it can compete with Enbridge Inc.’s proposed Northern Gateway pipeline and Kinder Morgan Inc.’s Trans Mountain expansion plans.
“They believe they can land crude in China at competitive prices to what it would cost to land it from the west coast,” said Laurie Smith, partner at Bennett Jones LLP who works with energy companies as they sort through their export options. “That’s something that is under very active development right now.”
It is shorter to reach India’s west coast refining hub via Canada’s east coast than it is to ship oil off the west coast, he said in an interview Wednesday. Further, the Eastern Canadian route extends to China by moving tankers through the Straight of Malacca between Malaysia and Indonesia and then north through the South China Sea.
Shipping oil to major refining facilities in Europe, such as the Netherlands’ Rotterdam, are also under consideration, Mr. Smith said. Exports off the east coast must be part of the mix, he said, otherwise energy companies will lose out in price negotiations, given that Irving Oil’s refining complex in Saint John, N.B., is one of the largest facilities in Canada.
“No one is going to invest all that money to build it over to the Irvings,” Mr. Smith said. “It would just put the Irvings in a hell of a negotiating position. They would have to have some option to export it.”
A delegation from Calgary travelled to the Port of Montreal several months ago and asked questions about the possibility of exporting oil from Montreal, a person familiar with the visit told The Globe and Mail. Train cars filled with oil can currently access that port, but no oil shipments have yet started. Further, Korea National Oil Corp.’s Canadian company, Harvest Operations Corp., is examining whether it could rail Alberta oil to the east coast and then send it on barges to its refinery in Come By Chance, Nfld., which has struggled with the cost of the Atlantic-sourced crude it now uses.
Asked about the potential for Atlantic exports, Alex Pourbaix, TransCanada’s president of energy and oil pipelines, says the project’s primary focus is to feed eastern refineries. “Eastern Canadian refineries consume about 700,000 to 800,000 barrels per day,” he said at a conference in Calgary Tuesday. “So right off the bat I think the most obvious market for any eastern movement of western crude oil would be those domestic markets.”
But it’s clear TransCanada and the broader industry are contemplating export options. In a presentation circulated among potential oil shippers earlier this year, TransCanada compared its project to Northern Gateway. It would cost $5.20 to $8.20 to send a barrel from Alberta to Shanghai via Northern Gateway, TransCanada then estimated. It would cost about $8.50 to send it via the east coast, making it economically feasible.