jeudi 25 octobre 2012

Le Bureau des Audiences Publiques sur l'Environnement change de tête dirigeante..


Publié le 11 octobre 2012 à 05h00 | Mis à jour le 11 octobre 2012 à 05h00

Le congédiement du patron du BAPE

VALÈRE AUDY
La Voix de l'Est
Daniel Breton, le nouveau ministre du Développement durable et de l'Environnement, vient d'avoir la tête de Pierre Renaud, le grand patron du Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Il la voulait d'ailleurs depuis un bon moment en raison de nettes divergences dans le dossier du gaz de schiste. Ça fait aussi le bonheur d'autres environnementalistes qui rêvent davantage d'un moratoire complet et quasi permanent plutôt que d'études et rapports sur le sujet.








Les verts croient évidemment que M. Renaud couchait avec les libéraux. Sauf que le personnel du BAPE en reconnaît l'expertise et en décrit l'intérêt pour le développement durable. M. Breton, tel un détenteur de la vérité, a décidé de le liquider. Cela alors qu'il reste des rapports à venir. Là-dessus, comme sa collègue Martine Ouellet dont Mme Marois a dû tempérer les propos, il est un peu trop vite sur la gâchette. D'autres ministres du nouveau gouvernement sont plus prudents.
A-t-on raison de sacrifier M. Renaud, qui n'est d'ailleurs pas le premier grand serviteur à tomber à la suite d'un changement de gouvernement? Il faudrait en connaître un peu plus pour répondre à cette question. Et, notamment, savoir si Daniel Breton est un ministre responsable, donc au-dessus de la mêlée et prêt à explorer toutes les avenues, ou s'il n'est toujours que le missionnaire d'une cause. Bref, a-t-il changé de chapeau comme il devrait le faire pour devenir le ministre de tous les Québécois plutôt que des verts seulement et, à ce titre, considérer toutes les options et s'assurer ainsi une meilleure crédibilité?
Quant au grand patron du BAPE, la suggestion de le faire nommer par l'Assemblée nationale avec les deux tiers des voix plutôt que par le parti au pouvoir mérite d'être considérée. Le même processus devrait s'appliquer pour les autres grands serviteurs de l'État, dont les patrons des divers organismes et sociétés d'État. Ces dirigeants jouiraient ainsi de plus de liberté et échapperaient aux réactions intempestives des mécontents

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