lundi 21 novembre 2011

Fuite de pétrole au Brésil pour la pétrolière Chevron

Fuite de pétrole au Brésil - Chevron admet sa responsabilité

source web :http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/336592/fuite-de-petrole-au-bresil-chevron-admet-sa-responsabilite
Chevron forait un puits d’évaluation à 370 kilomètres de la côte de Rio de Janeiro lorsque la fuite s’est déclenchée.<br />
Photo : Agence Reuters Rogerio Santana
Chevron forait un puits d’évaluation à 370 kilomètres de la côte de Rio de Janeiro lorsque la fuite s’est déclenchée.
São Paulo, Brésil — Le dirigeant responsable des activités de la pétrolière Chevron au Brésil a indiqué hier que la compagnie prendrait toutes ses responsabilités après une fuite de pétrole au large du pays sud-américain.

L'incident serait survenu parce que les travailleurs de Chevron ont sous-estimé la pression d'une nappe pétrolière sous-marine avant d'y forer un puits, selon George Buck.

S'adressant à des journalistes étrangers, il a affirmé que son entreprise «assumait la pleine responsabilité de cet incident» et que «la présence de pétrole à la surface de l'eau était inacceptable aux yeux de Chevron».

M. Buck a toutefois rejeté les allégations selon lesquelles son entreprise n'avait pas informé les autorités brésiliennes de la situation assez rapidement et ne gérait pas efficacement les opérations de nettoyage.

Chevron forait un puits d'évaluation à quelque 370 kilomètres au large de la côte nord-est de Rio de Janeiro lorsque la fuite s'est déclenchée le 7 novembre dernier.

Manques de pression


Le fluide de forage, qui est pompé au centre du trou pour faciliter le travail de la mèche, n'avait pas la pression suffisante pour endiguer le pétrole, a expliqué George Buck.

Le pétrole est donc rapidement monté dans le trou de forage, pour se répandre dans le lit océanique de l'Atlantique, au large de Rio de Janeiro. M. Buck a indiqué que le liquide visqueux se serait ensuite infiltré à travers sept minces fractures du fond marin, toutes situées à moins de 50 mètres de la tête de puits.

Les organismes régulateurs brésiliens affirment que plus de 416 400 litres de pétrole se sont déjà répandus dans l'Atlantique. George Buck n'a pas voulu évaluer la quantité d'hydrocarbure déversée dans l'océan, mais a affirmé que les données gouvernementales étaient «réalistes».

Il a ajouté que la marée noire contenait environ 2860 litres de pétrole, une donnée qui n'a pas été confirmée par le gouvernement brésilien. Celui-ci a toutefois indiqué que la quantité avait significativement diminué depuis que l'entreprise avait réussi à boucher partiellement le puits.

Entre 1590 et 15 899 litres de pétroles s'écoulent chaque jour dans l'océan, selon George Buck. Il a refusé d'évaluer le délai qui sera nécessaire avant un arrêt complet de la fuite.
-30-

source web :

http://www.romandie.com/news/n/_Bresil_amende_de_28_millions_USD_a_Chevron_pour_la_maree_noire211120112311.asp

Brésil: amende de 28 millions USD à Chevron pour la marée noire


RIO DE JANEIRO (Brésil) - L'Institut brésilien de l'environnement (Ibama) a infligé une amende de 50 millions de reais (28 millions de dollars) au pétrolier américain Chevron pour la marée noire provoquée au large de Rio, a annoncé lundi le secrétaire à l'Environnement de l'Etat de Rio de Janeiro, Carlos Minc.

M. Minc a ajouté, dans une conférence de presse, qu'il demandera en justice des indemnités supplémentaires pour réparer les dégâts provoqués par la marée noire. Au total, les amendes frappant Chevron pourront totaliser cent millions de reais (56 millions de dollars).

A première vue le montant (total) peut atteindre 100 millions de reais, a dit M. Minc.

Le secrétaire de l'environnement de Rio, a accusé le pétrolier américain de négligence et averti que Chevron pourrait ne plus avoir le droit de participer à des appels d'offre pendant cinq ans.

Rio ne sera pas le théâtre de l'impunité en matière de délits écologiques, a-t-il dit.

Peu après à Brasilia, le ministre de l'énergie, Edison Lobao a affirmé que le Brésil agirait avec le maximum de rigueur dans le cadre de cet accident au moment où le Brésil s'apprête à exploiter ses gigantesques gisements maritimes découverts en eaux très profondes sous une épaisse couche de sel.

Nous agirons avec le maximum de rigueur dans l'analyse de ce qui s'est passé et des mesures à prendre pour que cela serve d'exemple, a dit le ministre après une réunion avec la présidente Dilma Rousseff.

Le président de l'Agence nationale du pétrole (ANP), Haroldo Lima, a annoncé quant à lui que Chevron pourra recevoir deux autres amendes allant jusqu'à 50 millions de reais chacune pour avoir fourni de fausses informations sur son plan d'urgence pour contenir la fuite. Ce plan prévoyait notamment des équipements qui en réalité ne se trouvaient même pas au Brésil.

La fuite s'est déclarée le 9 novembre sur un puits en cours de perforation dans le champ de Frade, à 370 km des côtes de l'Etat de Rio.

Le directeur de Chevron au Brésil, George Buck, a déclaré lundi que son groupe avait mis quatre jours à colmater la fuite le 13 novembre et qu'il était fier de voir comment le problème avait été résolu.

L'important est que la source qui alimentait la fissure (dans la roche) a été stoppée en quatre jours alors que notre base de soutien est à 370 km des côtes, a dit M. Buck lors d'une conférence de presse au siège de la compagnie à Rio.

Actuellement ne remontent à la surface que moins de 20 barils de pétrole résiduel par jour, selon lui.

Selon M. Buck, l'équivalent de 2.400 barils ont fui, deux à trois fois plus selon l'ANP, soit l'équivalent de 5.000 à 8.000 barils.

Nous avons perforé un puits où la pression était plus forte que prévu, la roche était plus fragile (que prévu) et le pétrole est monté à la surface d'une profondeur de plus de 500 m, a souligné M. Buck.

Il a dit que la compagnie enquêtait sur la différence de pression: c'est un engagement de Chevron pour que cela ne se reproduise plus au Brésil ni ailleurs.

Il a souligné que Chevron avait respecté les normes de l'Ibama.

Jeter du sable ne marchait pas, et il était très difficile de retirer la nappe, qui est très fine, en raison des conditions de la mer. Nous avons dispersé la nappe avec des produits chimiques autorisés par l'Ibama, a dit M. Buck.

CHEVRON


(©AFP / 21 novembre 2011 23h22)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire