mercredi 24 août 2011

Keystone XL : un oléoduc contesté aux États-Unis

Oléoduc: des militants arrêtés devant la Maison-Blanche

Selon les opposants au projet, le pipeline va... (Photo: PC)

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Selon les opposants au projet, le pipeline va causer un désastre environnemental.

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Lee-Anne Goodman
La Presse Canadienne
Washington

source web :http://www.cyberpresse.ca/environnement/201108/21/01-4427738-oleoduc-des-militants-arretes-devant-la-maison-blanche.php

Une Canadienne figurait au nombre des quelque 50 militants écologistes ayant été menottés et emprisonnés, dimanche, au deuxième jour de manifestations pacifiques en face de la Maison-Blanche contre la controversée canalisation Keystone XL projetée par TransCanada.

Cinquante manifestants se retrouvent déjà derrière les barreaux dans une prison du centre-ville de Washington à la suite de leur arrestation devant la Maison-Blanche, samedi, premier jour d'une campagne de désobéissance civile d'une durée de deux semaines. Ils devraient être remis en liberté lundi soir.

Dimanche midi, la police s'est mise à arrêter d'autres manifestants, parmi lesquels une Torontoise âgée de 68 ans, Patricia Warwick. Une femme de 65 ans du Massachusetts qui célébrait son anniversaire de naissance s'est également retrouvée menottes aux poings à l'extérieur de la Maison-Blanche.

Toutes les personnes arrêtées dimanche ont été libérées, a fait savoir le sergent David Schlosser, membre du service de police des Parcs des États-Unis. Il a ajouté que les gens mis en état d'arrestation samedi étaient détenus pour une variété de raisons, notamment pour possession de preuves d'identité inadéquates ou parce qu'ils avaient déjà été arrêtés dans le passé.

Ces militants sont cependant accusés de ne pas avoir respecté un ordre relatif aux manifestations sur le trottoir, a indiqué un responsable de la police des parcs des États-Unis. Les manifestants se sont vu demander de se déplacer, et lorsqu'ils ont refusé, ils ont été arrêtés et emprisonnés au bloc cellulaire central du département de police de la capitale américaine.

Des responsables de Tars Sands Action, le regroupement qui a organisé la campagne de deux semaines, ont indiqué que la police leur avait tout d'abord assuré que les manifestants seraient remis en liberté après avoir reçu un avertissement. Au lieu de cela, ils ont été accusés et détenus en prison pendant deux nuits.

Un monument à la mémoire de Martin Luther King doit être dévoilé samedi dans le parc du centre-ville de Washington, le National Mall, et la police veut faire passer le message qu'elle souhaite empêcher que les manifestations contre le pipeline Keystone XL gâchent les festivités, a affirmé le porte-parole de Tars Sands Action, Daniel Kessler.

«C'est ironique car ce sont des manifestations pacifiques, exactement le genre de manifestations que prônait Martin Luther King», a-t-il dit.

Le président américain Barack Obama doit décider d'ici à la fin de l'année s'il autorisera TransCanada (TSX:TRP), de Calgary, à construire le pipeline controversé de 7 milliards $ US. La canalisation permettrait d'acheminer chaque semaine trois millions de barils de brut des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'aux raffineries de la côte du golfe du Mexique en passant par les États du centre des États-Unis.

Les opposants au projet affirment que Keystone XL causera un désastre environnemental. Ils sont également contre les sables bitumineux de l'Alberta en raison de leurs émissions élevées de gaz à effet de serre.

É.-U.: des opposants à un projet d'oléoduc arrêtés


Au total, quelque 2200 personnes doivent venir de... (Photo: AP)

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Au total, quelque 2200 personnes doivent venir de tout le pays pour «se faire arrêter» devant la Maison-Blanche, où il est interdit de manifester, lors de ce que M. McKibben a qualifié de «plus grande manifestation de désobéissance civile pour l'environnement depuis des décennies».

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Agence France-Presse
Washington

Une centaine de personnes ont été arrêtées samedi devant la Maison-Blanche où elles manifestaient dans le cadre d'une «action de désobéissance civile» de deux semaines contre un projet d'oléoduc devant acheminer du pétrole canadien au Texas, a constaté l'AFP.

«Le président Obama peut arrêter d'un trait de crayon cette catastrophe climatique meurtrière», a déclaré Bill McKibben, porte-parole de Tar Sands Action, le groupe environnemental qui organise ces manifestations quotidiennes prévues jusqu'au 3 septembre.

«Il s'agit du test environnemental le plus important pour Obama», a-t-il dit à l'AFP. «Il doit décider s'il donne ou non son autorisation à cet oléoduc géant» de 2700 km, appelé «Keystone XL».

Au total, quelque 2200 personnes doivent venir de tout le pays pour «se faire arrêter» devant la Maison-Blanche, où il est interdit de manifester, lors de ce que M. McKibben a qualifié de «plus grande manifestation de désobéissance civile pour l'environnement depuis des décennies».

Les manifestants, dont beaucoup arboraient des badges pro-Obama, ont déployé une banderole proclamant: «Nous faisons un sit-in contre l'oléoduc XL, Obama te lèveras-tu face aux grands du pétrole?»

Parmi eux, Bob Wilson, un professeur de l'État de New York (nord-est), s'est dit «bouleversé par l'incapacité de l'administration Obama et du gouvernement fédéral à lutter contre le changement climatique». L'oléoduc transportera du «pétrole extrêmement sale» qui, lors de son extraction des sables bitumineux, libérera «dans l'atmosphère un énorme volume de dioxyde de carbone aggravant le réchauffement climatique».

«Obama pourrait produire un effet électrisant à travers le monde en disant non» à ce projet, a lancé James Speth, professeur de droit du Vermont (nord-est). «J'espère que l'Europe, qui est en avance sur nous, fera pression sur les États-Unis. Elle n'est pas assez dure avec nous», a-t-il ajouté, peu avant son arrestation.

M. Obama passe depuis jeudi quelques jours de vacances en famille sur l'île de Martha's Vineyard (Massachusetts, nord-est).

Le département d'État doit publier une étude d'impact écologique sur ce projet de 13 milliards de dollars proposé par TransCanada. Nombre de citoyens et de groupes écologistes sont partis en croisade contre ce projet, en raison de l'origine de l'or noir: les sables bitumineux de la province d'Alberta, une source de pétrole non conventionnelle qui nécessite une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effets de serre.

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