mercredi 25 août 2010

Mauvaise blague ou protestation musclée à Saint-Césaire ???

Publié le 25 août 2010 à 07h47 | Mis à jour à 07h48

source web :http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201008/25/01-4309530-des-barils-remplis-dexcrements.php

Des barils remplis... d'excréments


Les policiers n'ont pris aucun risque en faisant... (photo Alain Dion)

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Les policiers n'ont pris aucun risque en faisant appel aux techniciens en explosifs de la SQ. L'utilisation d'une caméra et des rayons X ont permis de conclure que le contenu des barils ne représentait aucun danger.

PHOTO ALAIN DION

Karine Blanchard

Karine Blanchard
La Voix de l'Est

(Saint-Césaire) La découverte de colis suspects face à la station de pompage du Montréal Pipe-Lines à Saint-Césaire, hier matin, a causé tout un branle-bas de combat et nécessité jusqu'à l'intervention des techniciens en explosifs de la Sûreté du Québec. Finalement, ils n'ont trouvé aucune bombe, mais plutôt deux barils contenant... des excréments.

À la veille des audiences du Tribunal administratif du Québec, qui se penche aujourd'hui sur le projet, fort contesté, d'une station de pompage à Dunham, le geste soulève des questions. Est-ce l'oeuvre d'un plaisantin ou un signe de protestation? Pour l'instant, les policiers n'ont pas de réponse.

Les deux barils noirs ont été découverts par un employé de l'entreprise, hier matin. Ils avaient été déposés face à la clôture qui donne accès aux installations de l'oléoduc dans le rang du Pipeline, près de la route 233.

Après avoir effectué quelques appels pour connaître la provenance des fameux contenants, sans succès, l'employé a alerté les policiers, vers 9h30. Les autorités n'ont pris aucun risque en considérant les barils comme des colis suspects.

Un périmètre de sécurité a été établi à proximité de la station de pompage. Quatre résidences ont dû être évacuées, mais une seule était occupée lors de l'alarme. Le rang du Pipeline a aussi été fermé à la circulation.

Les techniciens en explosifs de la Sûreté du Québec se sont rendus sur place pour vérifier le contenu des barils, notamment à l'aide d'une caméra. «Les techniciens ont pris des rayons X des colis suspects, a expliqué le lieutenant Gilles Belval, directeur du poste de la SQ Rouville. En les analysant, ils sont en mesure de savoir ce que contiennent les barils.»

Une équipe de pompiers de Saint-Césaire était aussi sur place pour être prête à intervenir si un incendie se déclarait.

Peu avant midi, le suspense a pris fin. Les techniciens ont d'abord cru avoir aperçu du bran de scie dans les contenants. Ils ont finalement constaté que les barils étaient plutôt remplis d'excréments.

Même si le contenu des colis ne présentait aucun danger, l'enquête se poursuit. Les policiers veulent savoir qui a déposé les fameux barils et pour quel motif.

Étrange coïncidence

En 2008, la compagnie Montréal Pipe-Lines a annoncé qu'elle projetait d'inverser le sens d'écoulement du pétrole de l'oléoduc Montréal-Portland, ce qui nécessiterait la construction d'une station de pompage au coeur de la municipalité de Dunham.

Il s'agit d'un ajout de l'oléoduc pour permettre de renverser le flux d'écoulement du pétrole. En ce moment, il part de Portland au Maine et coule jusqu'aux raffineries de Montréal. L'intention de Montréal Pipe-Lines est d'utiliser sa station de pompage à Dunham pour inverser le sens d'écoulement du pétrole, soit de Montréal à Portland.

C'est là l'un des éléments clés du projet Trailbreaker de la compagnie Enbridge qui a pour but d'acheminer du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta sur la côte est américaine en passant par le Québec.

Depuis cette annonce, un mouvement de protestation a vu le jour. Des citoyens de Dunham s'opposent à ce projet tout comme le Camp d'action climatique. Une manifestation organisée par le regroupement s'est d'ailleurs déroulée à Dunham, la semaine dernière.

Informé de la découverte des colis suspects près de la station de pompage de Saint-Césaire, le président du comité de citoyens opposés au projet, Guy Durand, a confié n'avoir jamais entendu parler qu'une personne commettrait une telle action.

Il a d'ailleurs expliqué que les membres du comité respectent la propriété d'autrui. «Dans notre comité, il n'a jamais été question de porter atteinte à la propriété, enchaîne-t-il. Nous avons un souci du respect de la propriété d'autrui.»

Aujourd'hui, le Tribunal administratif du Québec entendra la contestation d'un citoyen d'une décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec qui autorise Montréal Pipe-Lines à construire sa station de pompage sur un terrain agricole.

Journal régional L'Avenir et des Rivières

source web : http://cowansville.enregion.ca/index.asps=detail_actualite&ID=4981

le 25 août 2010 à 11h33

Colis suspects: des excréments sèment l'inquiétude

Ces deux barils étaient toujours sur place ce matin.

Ces deux barils étaient toujours sur place ce matin.
Photo: Éric Patenaude

Deux barils suspects localisés chez Montréal Pipe-lines à Saint-Césaire ont tenu en haleine les policiers de la Sûreté du Québec de Rouville. Toutefois, cette haleine est devenue fétide lorsque les techniciens en explosifs en sont venus à la conclusion que les deux contenants étaient remplis d'excréments.

Peu avant 9h30 hier matin, l'appel logé faisait état de la présence de deux barils chez Montréal Pipe-lines à Saint-Césaire, dans le rang de la Pipeline, près de la route 233. «À l'arrivée de l'employé, ce dernier a découvert les deux barils près de la clôture et l'entreprise ne reçoit pas de livraison de ce type de baril. Ainsi, puisque ça ne devait pas être là, l'homme a contacté nos services», explique le lieutenant Gilles Belval, de la SQ de Rouville.

Les hommes de ce dernier ont érigé un périmètre de sécurité. Quatre maisons ont dû être évacuées, mais trois d'entre elles étaient vides. Ainsi, seuls les occupants d'une maison ont dû quitter momentanément leur domicile.

En plus des cinq techniciens en explosifs de la SQ et des agents de la SQ de Rouville, les pompiers de Saint-Césaire étaient présents sur la scène advenant le déclenchement d'un incendie.

Après plusieurs vérifications et des radiographies du colis, les techniciens en sont venus à la conclusion que les barils contenaient des excréments.

L'enquête se poursuit et le lieutenant Belval ne privilégie aucune hypothèse pour le moment. «On attend le retour des analyses du service d'identité judiciaire», dit-il.

Barils
Au moment d'écrire ces lignes, les barils étaient toujours présents sur la scène de crime et c'est la compagnie qui devra s'en départir puisqu'ils sont inoffensifs.

«Je peux donner en exemple que si quelqu'un vient mettre des cochonneries sur ton terrain, et bien, c'est toi qui devras te charger de les enlever», explique Gilles Belval.

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