lundi 16 août 2010

Manifestation climatique à Dunham

Publié le 16 août 2010 à 09h01 | Mis à jour à 09h02

source web :http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/actualites/201008/16/01-4306852-une-centaine-de-manifestants-descendent-dans-la-rue.php

Une centaine de manifestants descendent dans la rue


«La pression doit se faire au gouvernement afin... (photo Véronique Tremblay)

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«La pression doit se faire au gouvernement afin que le projet ne voie pas le jour», a lancé le député péquiste Scott McKay.

PHOTO VÉRONIQUE TREMBLAY

Maxime Massé
La Voix de l'Est

(Dunham) «De l'Alberta au Québec, on veut des énergies vertes», ont scandé à l'unisson la centaine de manifestants réunis à Dunham hier pour protester contre le projet d'inverser le sens d'écoulement du pétrole de l'oléoduc Montréal-Portland.

La marche a rassemblé des environnementalistes et des citoyens inquiets qui ont exprimé leur crainte face aux risques potentiels d'une telle opération nécessitant la construction d'une station de pompage en plein coeur de la ville.

«Il y a des gens de Montréal et d'un peu partout au Québec. Ça va permettre d'interpeller les gens à l'extérieur de Dunham et d'élargir le débat», a indiqué Pierre-Olivier Parent, l'un des organisateurs du Camp d'action climatique, opposé au projet Trailbreaker. «Il est temps de mettre les gens avant l'argent et de prendre conscience que l'environnement est essentiel pour les générations futures.»

Un deuxième souffle

Le but de la mobilisation était de donner un deuxième souffle à leur mouvement de contestation en branle depuis maintenant plus de deux ans.

«C'est important qu'il se passe quelque chose. Les gens se sont mobilisés afin que le gouvernement agisse dans ce dossier et cesse de renvoyer la balle au fédéral. C'est le travail du ministre de l'Environnement de s'assurer de l'intégrité environnementale de tout le territoire du Québec», a affirmé le député péquiste Scott McKay, porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement durable et d'environnement, qui s'est joint à la manifestation hier.

Une opinion partagée par Lisette Laforêt, une femme dont la résidence est située tout près de l'oléoduc, à Saint-Mathias-sur-Richelieu.

«Ça m'inquiète beaucoup et je suis venue dans l'espoir de sensibiliser le plus de gens possible. Il y en a plusieurs qui croient qu'il n'y a aucun risque, mais ce n'est pas le cas. On ignore quand un incident peut arriver et les effets du renversement du flot de pétrole sur le pipeline», dit-elle.

Au-delà des risques inhérents liés à la présence d'un pipeline, plusieurs opposants au projet dénoncent l'attitude d'Enbridge, l'entreprise à l'origine du projet Trailbreaker, dans ce dossier. Selon eux, la pétrolière refuserait de tenir compte des nombreuses préoccupations évoquées par les citoyens habitant à proximité du pipeline.

«On demande simplement au gouvernement de faire les études d'impact qui s'imposent. On veut être certain que le pipeline sera sans risques. Nous n'avons pas réussi à obtenir cette assurance de la part de l'entreprise», dit Jean Binette, membre du Comité environnemental de Dunham.

«Enbridge a déjà démontré une totale insensibilité face aux inquiétudes environnementales. La pression doit donc se faire au gouvernement afin que le projet ne voie pas le jour», indique M. McKay, rappelant qu'une rupture est survenue dans un pipeline de la pétrolière albertaine il y a à peine deux semaines au Michigan, causant un déversement de trois millions de litres de pétrole dans la nature.

«C'était le même genre de pipeline. C'était le même pétrole sale de l'Alberta. C'était aussi la même compagnie, Enbridge, qui disait qu'il n'y avait aucun risque», renchérit-il.

Audience du BAPE exigée

Plusieurs citoyens accusent aussi le gouvernement de faire fi de la volonté populaire en refusant que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) se penche sur le projet.

«On veut une étude scientifique et objective qui démontre clairement que leur projet ne comporte pas de risques. Chose que nous n'avons pas obtenue jusqu'à maintenant. On veut donc amener le ministre de l'Environnement à commander une telle étude à travers le BAPE», explique Richard Leclerc, un résidant de Sutton qui habite à moins d'un kilomètre de l'oléoduc.

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