samedi 5 juin 2010

LA SANTÉ DU PIPELINE EST CAHOTIQUE...




Jesourisvert partage avec vous de nombreux clichés sur l'état de santé désastreux des sols et ruisseaux à proximité des trois pipelines de PMPL. Le plus vieux pipeline du Canada, le 12 pouces installé en 1941 est en train de rouiller dans des cours d'eau des Monts Sutton.
La véritable problématique aujourd'hui de ce pipeline non fonctionnel depuis 1984 est qu'il a transporté du pétrole provenant d'Amérique du Sud, dont aujourd'hui on connait la corrosité du composant H2S, soit le sulfure d'hydrogène, qui est contenu dans les produits lourds vénézuéliens et le pétrole bitumineux de l'Alberta..

QUE FAIRE AVEC UN SYSTÈME DE PROTECTION CATHODIQUE EN TRÈS MAUVAIS ÉTAT SUR LE PIPELINE DE MONTRÉAL PIPELINE LTEE SUR LE CORRIDOR MONTRÉAL-PORTLAND...

Voici des photos prises par un adepte de jesourisvert en mai 2010 sur le parcours forestier et montagneux du pipeline à Sutton. On constaste que certaines cathodes de protection ne sont plus en bonnes états et que les risques de corrosion sont possibles.








source web : Ressource Naturelles Canada

http://www.nrcan.gc.ca/mms-smm/mate-mate/picon-picon/ext-ext-fra.htm

Source info : Ressources naturelles Canada

SUJET : INTÉGRITÉ DES RÉSEAUX DE PIPELINE AU CANADA

L’infrastructure canadienne de canalisation représente un investissement d'environ 100 milliards de dollars évalué en fonction de sa valeur de remplacement. Des projets pipeliniers commandés et planifiés récemment, et qui relèvent de la compétence fédérale, représentent un investissement qui se chiffre à plus de 10 milliards de dollars. On évalue à environ 40 milliards de dollars la production canadienne annuelle de pétrole et de gaz, dont presque la totalité est expédiée par pipeline.

Les pipelines constituent le moyen le plus sûr pour transporter d'importants volumes de pétrole et de gaz. De nombreux pipelines empruntent des corridors proches de grands axes routiers, ferroviaires et de navigation et de zones densément peuplées; c'est pourquoi la sûreté et l'intégrité des pipelines soulèvent de vives préoccupations à l'échelle internationale. Pour veiller à la viabilité de la production pétrolière et gazière et de l'infrastructure de transport du Canada, il est dans l'intérêt des gouvernements et des sociétés de chercher à réduire ou à limiter les répercussions des pipelines sur l'environnement, tout en s'assurant que les pipelines nouveaux et existants continuent à contribuer au maximum à l'économie.

Fissuration par l'hydrogène (FH)


Ce sont les atomes d'hydrogène à l'état naissant (H0), habituellement produits dans le sulfure d'hydrogène (H2S) en solution aqueuse, qui causent la fissuration par l'hydrogène (FH). Ainsi, les atomes d'hydrogène qui sont produits par la réaction de corrosion du fer se combinent habituellement pour former des molécules gazeuses d'hydrogène. En présence de sulfure ou de cyanure, cette réaction de recombinaison est toutefois inhibée et les atomes d'hydrogène à l'état naissant diffusent dans l'acier, plutôt que de former des molécules gazeuses à la surface du métal. Les atomes d'hydrogène qui migrent dans les parois du pipeline peuvent entraîner la fragilisation de la structure et des défaillances. Ces défaillances du type FHse produisent habituellement quelques semaines après la mise en service du pipeline.

Inspection


Le succès et la qualité d'un programme d'assurance de l'intégrité exigent de connaître l'état réel du pipeline. Il faut donc effectuer l'inspection de ce dernier afin d'en examiner différents aspects. Les outils d'inspection interne communément appelés « racleurs intelligents » ou « racleurs& ingénieux » sont entraînés par l'écoulement du produit transporté dans la canalisation et, tout en se déplaçant, ils évaluent l'état de la paroi du pipeline.

Les racleurs intelligents de pointe peuvent déterminer si la corrosion se trouve sur la paroi interne ou la paroi externe de la canalisation. L'analyse des données provenant des outils d'inspection interne permet d'établir quelles sont les défectuosités les plus graves et de choisir les lieux d'excavation et de réparation de la canalisation. On utilise aussi les données d'inspection interne pour évaluer la résistance que possède une canalisation corrodée.

Corrosion externe de pipeline


Pour prévenir la corrosion externe des pipelines, on utilise les revêtements et la protection cathodique. La corrosion externe cause 25 % des ruptures que subissent les pipelines de transport au Canada. L’ Association canadienne de pipelines d’énergie (ACPE) représente les intérêts des entreprises pipelinières qui transportent plus de 95 % du pétrole brut et du gaz naturel produits au Canada. Les sociétés membres de l’ACPE exploitent plus de 100 000 km de pipelines qui forment un réseau à travers le Canada pour l'alimentation des demeures et des industries du pays en gaz naturel et en produits pétroliers.

La corrosion externe a aussi des répercussions pour environ 15 % des canalisations en amont. Le document OCC-1-1996 de l'Association canadienne du gaz contient les pratiques recommandées en matière de prévention de la corrosion externe des canalisations métalliques enterrées ou submergées.

Corrosion interne


À la fin de 1997, environ 266 000 km de pipelines de ressources énergétiques étaient du ressort de l'Alberta Energy Utility Board. Le nombre de pipelines situés en Alberta continue de croître et l'augmentation annuelle moyenne, au cours des années 1990, était d'environ 4 %. Ces pipelines transportent un grand nombre de substances différentes, dont les suivantes :

  1. du gaz naturel acide
  2. des produits très volatils (c.-à-d. du propane, de l’éthane, du butane et des mélanges de ceux-ci)
  3. du pétrole brut (non corrosif ou acide)
  4. des effluents pétroliers
  5. des mélanges à plusieurs phases de gaz et de pétrole (non corrosifs ou acides)
  6. des produits légers volatils (combustibles liquides)
  7. du gaz naturel
  8. du gaz combustible
  9. de l’eau salée
  10. des liquides de natures variées
  11. des gaz
  12. de l’eau douce

De 1980 à 1997, on a observé 12 137 défaillances dans les pipelines en exploitation, soit en moyenne 674 défaillances par année. La plupart des défaillances (environ 50 %) étaient dues à de la corrosion interne.

L'ajout d'inhibiteurs de corrosion est de loin la meilleure méthode pour prévenir la corrosion interne. On utilise aussi de plus en plus des revêtements et des garnissages à cette fin.

Fissuration par corrosion sous contrainte (FCC)


Lorsque certaines conditions sont réunies dans un milieu donné, les métaux peuvent subir la fissuration par corrosion sous contrainte (FCC). C'est la combinaison d'un milieu propice, d'un matériau vulnérable et de la contrainte de traction qui entraîne la FCC. La présence deFCC dans les pipelines canadiens représente un grave problème de sécurité publique. Il existe deux types deFCC : la fissuration intergranulaire, qui se produit à pH élevé, et la fissuration transgranulaire, qui se produit à pH quasi neutre. Au Canada, la fissuration transgranulaire est la plus courante des deux types. L'Office national de l'énergie a réalisé deux enquêtes publiques en la matière. Le rapport de l'enquête effectuée en 1995 contient 27 recommandations visant à promouvoir la sécurité du public et portant sur les oléoducs et les gazoducs canadiens.


VOICI QUELQUES COMMENTAIRES TROUVÉS SUR LE WEB EN PARALÈLLE SUR LE MÊME SUJET DE LA CORROSION DES PIPELINES
SOURCE WEB DU BLOG :http://www.viadeo.com/questions/repondre/index.jsp
Autre protection du pipeline plus efficace que la protection cathodique
comment faire un amélioration de la protection cathodique
Ajout du 17/03/2009 : protection contre la corrosion
Posée par Yosra Beji
étudiante en science appliquée sur un problème de pipeline en France


7 réponses

Dequick Anthony | technicien protection cathodique, GDF-SUEZ / GRTgaz
il existe deux type de protection contre la corrosion la protection active et la protection passive.
La protection active consiste a rendre le potentiel d'un métal plus électronégatif que son potentiel de corrosion libre (c'est la protection cathodique).
la protection passive consiste a isoler le métal a proteger de son milieu agressif (application de revêtement).
pour qu'un pipeline ne se corrode pas l'idéal est d'utiliser un materiel qui ne rouille pas (polyethylene par exemple) mais ce n'est malheureusement pas toujours possible.
Sinon une association de la protection passive + protection active est ce qu'il est le plus couramment utilisé.
Si je me trompe n'hesitez a me le dire.
PS: je deconseil l'usage de l'inox, un inox de mauvaise qualité se corrode par piquetage, ce qui est pire qu'un tube sans PC.
Réponse de Dequick Anthony | technicien protection cathodique, GDF-SUEZ / GRTgaz


Mounir Ait Mansour | Responsable planification Pays Veolia Environnement Maroc
Bonjour
Il faut distinguer entre les différents milieux agressifs à l'origine du problème. Les méthodes de protection cathodique ne peuvent être prescrites en dehors d'une détermination sure de l'agent responsable de la corrosion (Ions chlorures, Courants vagabonds, sulfates.) et du milieu :à titre d'exemple: les anodes sacrificielles sont d'une certaine efficacité dans les milieux confinés à faible présence d'oxygène comme les structures immergés, enterrés. La protection par courant imposé est utilisée pour les structures en contact avec l’air ambiant
Je vous conseille de faire une étude de diagnostic visuel, analyses chimique et une compagne de mesure de potentiels
Réponse de Mounir Ait Mansour | Responsable planification Pays Veolia Environnement Maroc


GUILLAUME HACHET | expert materiaux/collage, renault automobiles
il faut voir du coté de Vallourec, specialiste de ce type de tube.
Réponse de GUILLAUME HACHET | expert materiaux/collage, renault automobiles


Gilles Wagner | Consultant
J'aurais tendance à me méfier énormément de l'inox, indépendamment de son coût : dans le cadre d'un pipeline, je préfère une corrosion "franche" et visible que de risquer une corrosion par piqûres, rapide et difficile à détecter. Mais ça dépend pas mal du "fluide" qui passe dans le tube.
Réponse de Gilles Wagner | Consultant


Eric V. | Adjoint Chef Service Technique, :::
Bonjour,

La protection cathodique part champs ou puits d'anodes sacrificielles est très performante. Cela demande un suivi régulier afin de remplacer les anodes usées ou défectueuses et ainsi garantir les oléoducs pendant plusieurs dizaines d'années. De plus un suivi par sondes de corrosion n'est pas superflu au départ et arrivées des pipes. Les kits de joints isolants sont aussi nécessaires. Vous pouvez éventuellement, et selon les produits véhiculés, injecter des inhibiteurs de corrosion. Vous pouvez par ailleurs limiter l'eau contenue dans les gasoils, source de corrosion dramatique des génératrices intérieures inférieures des pipes, par l'emploi de coalesceurs ou autres systèmes.
Bien Cordialement
EV
Réponse de Eric V. | Adjoint Chef Service Technique,
Bonjour Yosra,

J'imagine que le pipeline est immergé.

La question préliminaire serait de savoir pourquoi la protection cathodique n'est pas efficace. Le potentiel du pipeline est il partout suffisant ? Est-il possible qu'il y ait des mauvais contacts ou des courts circuits ?

Cordialement
Etienne Roger
Réponse de Etienne Roger | Ingénieur Conseil - consultant en stratégie PME/PMI


Alain Fournier * | F2C Consulting - International - Bilan Carbone - Management - Plasturgie
Bonjour
Avez-vous pensé aux conduits en matériaux composites?
Cordialement
Alain Fournier
Réponse de Alain Fournier * | F2C Consulting - International - Bilan Carbone - Management - Plasturgie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire