samedi 5 juin 2010

La Caisse des Dépôts et Placement du Québec investit dans Enbridge et Exxon Mobil

La Caisse de dépôt : les bonus des dirigeants ont rétréci

paru le 15 avril 2010 dans cyberpresse

(Montréal) La Caisse de dépôt vient de rendre public son imposant rapport annuel 2009. Le rapport tranche avec l'ère Rousseau en ce qui a trait aux stratégies, à la gestion du risque et à la rémunération. Survol des nouveautés.

Après avoir été privés de bonus en 2008 pour cause de performance désastreuse, les dirigeants de la Caisse de dépôt ont eu droit l'an dernier à des primes au rendement beaucoup moins généreuses que ce à quoi ils étaient habitués.

Le rendement de la Caisse en 2009 a été moins bon que celui de la majorité des gestionnaires de fonds et les primes ont été calculées en conséquence, indique le rapport annuel publié hier.

Les huit dirigeants les mieux payés se sont partagé des primes de 1,1 million, comparativement à 4,6 millions lors de la dernière année faste de la Caisse, en 2007. Le rendement de 2007 était pourtant moins élevé (5,6%), que celui de 2009 (10%).

L'ensemble des employés ont reçu environ 20 millions en bonus, soit 52% de moins qu'en 2007.

Le président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, n'est pas le mieux payé de l'équipe des gestionnaires. M. Sabia a renoncé aux primes auxquelles il aurait droit pour 2009 et 2010, de même qu'à sa part du régime de retraite bonifié des hauts dirigeants.

Sa rémunération totale a été de 436 154$. C'est deux fois moins que ce qu'ont gagné ses deux vice-présidents Claude Bergeron (917 415$) et Normand Provost (911 223$).

Pour une année complète, le salaire de Michael Sabia a été fixé par le conseil d'administration à 540 000$. Au cours des trois dernières années qu'il a passées à la tête de la Caisse de dépôt, Henri-Paul Rousseau a reçu une rémunération annuelle supérieure à 2 millions pour deux de ces trois années et plus d'un million pour la troisième.

À 540 000$ le salaire de Michael Sabia représente seulement 16% de la rémunération versée dans des entreprises comparables, selon les informations contenues dans le rapport annuel de la Caisse.

M. Sabia peut se contenter d'un salaire aussi modeste parce que son passage chez BCE a été plutôt payant. Il a quitté l'entreprise avec 21 millions, plus une rente annuelle de près d'un million qu'il touchera sa vie durant.

Michael Sabia a toutefois renoncé aux options d'achat d'actions de BCE auxquelles il avait droit afin d'éviter de possibles conflits d'intérêts avec ses nouvelles fonctions.

Il a aussi renoncé aux généreuses indemnités de départ prévues à son contrat et dont Henri-Paul Rousseau et Richard Guay ont bénéficié, même s'ils ont quitté leurs fonctions de leur propre chef.

Pour sa part, le nouveau patron ne veut même pas de prime de départ advenant son congédiement sans cause juste et raisonnable.

Faux départ

Le dirigeant qui a reçu la rémunération la plus élevée en 2009 est Richard Guay, qui est toujours à la Caisse mais qui a obtenu une prime de départ de plus d'un million de dollars lorsqu'il a quitté son poste de président et chef de la direction.

M. Guay, qui a été nommé conseiller stratégique à la suite de sa démission, a reçu un salaire de 299 423$, ce qui a porté sa rémunération totale à 1,5 million.

Richard Guay avait brièvement remplacé Henri-Paul Rousseau à la fin de 2008, en pleine tourmente financière. Il avait été absent pour cause de maladie pendant la plus grande partie de cette période de remplacement avant de démissionner le 7 janvier 2009.

Le numéro deux de la Caisse, Roland Lescure, est arrivé au cours de l'exercice 2009 et il encaissé un salaire de 110 769$ Il a toutefois reçu 400 000$ en compensation, «des sommes auxquelles il a dû renoncer en quittant son emploi précédent».

L'autre nouveau venu à la direction de la Caisse, Bernard Morency a touché 136 250$ en salaire pour ses cinq mois de travail mais sa rémunération totale a été de 770 912$, notamment grâce à des honoraires de près de 300 000$ qu'il a reçus de la Caisse comme consultant de la firme Mercer, avant d'être embauché.

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PLUS IMPORTANTS INVESTISSEMENTS DE LA CAISSE

(Au 31 décembre 2009, excluant l'immobilier et le papier commercial)

INVESTISSEMENTS SUR LES MARCHÉS OU EN BOURSE

CANADA HOUSING TRUST

4,5 milliards

BANQUE TD

635 millions

CANADIAN NATURAL RESOURCES

653 millions

ENBRIDGE ENERGY PARTNERS

722 millions

GOLDCORP INC.

527 millions

Source: Rapport annuel, Caisse de dépôt et placement du Québec

PLACEMENTS PRIVÉS DE 500 MILLIONS OU PLUS

NOVERCO INC. (Gaz Métro)

QUEBECOR MEDIA INC.

PARTICIPATION DANS L'AÉROPORT BAA

CERBERUS INSTITUTIONAL PARTNERS (Series Four)

INTERCONNECTOR UK LTD

PARK SQUARE CAPITAL PARTNERS LP

Source: Rapport annuel, Caisse de dépôt et placement du Québec

FAITS SAILLANTS

1- La Caisse de dépôt a rendu public son rapport annuel 2009. Le rendement de la Caisse est moins bon que celui de la majorité des gestionnaires de fonds pour cette année.

2- L'actuel président et chef de la direction de la Caisse, Michael Sabia, a renoncé aux primes auxquelles il aurait droit pour 2009 et 2010.

3- Le dirigeant qui a reçu la rémunération la plus élevée en 2009 est Richard Guay, qui a démissionné de son poste en janvier 2009, mais est toujours à la Caisse.

4- Un groupe d'experts a établi des tests de sensibilité de l'actif de la Caisse en fonction d'événements exceptionnels, tels que la rapide montée du pétrole de 2008 ou d'autres chocs brusques sur les marchés.


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