lundi 31 mai 2010

Raffinerie Shell : la compagnie rejette une offre d'achat

Raffinerie Shell: Shell rejette une offre
2010-05-31 (Source: Radio-Canada)
lien web :
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/05/31/006-shell-raffinerie-offre.shtml
La pétrolière confirme avoir rejeté l'offre déposée par un groupe pour acquérir sa raffinerie de Montréal-Est. Shell donne à l'acheteur potentiel jusqu'à mardi pour lui soumettre une nouvelle offre.
Shell Canada confirme avoir rejeté l'offre d'un groupe pour l'achat de sa raffinerie de Montréal-Est.
La pétrolière dit que l'écart est trop grand entre l'offre reçue et ce qu'elle souhaite recevoir pour ses installations.
Shell n'a pas précisé le nom de l'acheteur potentiel.
Elle donne à l'entreprise intéressée jusqu'à mardi pour lui soumettre une nouvelle offre.
La raffinerie est en vente depuis le 1er juillet dernier. Shell s'est donnée jusqu'au 1er juin pour trouver un acheteur, sinon elle démantèlera l'usine.
La pétrolière avait annoncé début janvier qu'elle allait transformer sa raffinerie dans l'est de Montréal en terminal destiné à recevoir de l'essence. Sur les 400 employés, environ 30 garderaient ainsi leur emploi.

mercredi 12 mai 2010

Oléoduc, choix politiques

sources web :
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/201005/05/01-4277337-oleoduc-choix-politiques.php

La Voix de l'Est le 5 mai 2010
opinion publique

Face à la demande d'audiences du BAPE sur la question du renversement du flux du pipeline de la Montreal Pipeline, Mme Beauchamp est confrontée à différents intérêts et scénarios, car le paysage énergétique est en pleine mouvance.
Les intérêts financiers en jeu sont puissants quand on pense que le taux de change du Canada est pris en otage par l'industrie pétrolière albertaine et que cela a des conséquences sur l'ensemble de l'économie du Québec et du Canada.

Que l'on pense à la demande pour le pétrole albertain de la part des États-Unis qui va aller en croissant si l'on se fie à la dizaine d'oléoducs présentement en chantier qui desserviront les raffineries américaines. Même le président Obama, qui en début de mandat parlait du pétrole sale albertain, se tait aujourd'hui face aux impondérables de la sécurité énergétique américaine (et encore plus aujourd'hui avec la catastrophe du Golfe du Mexique).
La fermeture prochaine de la raffinerie Shell à Montréal, la position claire du gouvernement Charest face à la réduction de la dépendance au pétrole du Québec, les gisements pétroliers potentiels du Saint-Laurent dont la juridiction fédérale peut empêcher l'exploitation, tout cela amène déjà son lot de débats sur la question pétrolière au Québec.
Et encore, la question des subventions fédérales d'aide au développement de centrales nucléaires pour l'exploitation des sables bitumineux, dont logiquement le quart de la facture reviendrait au Québec.
Et ces territoires déjà presque aussi grands que la Floride qui ne sont dorénavant qu'un «no man's land» sans faune et sans flore et qui vont s'accroître à vue d'oeil repoussant une fois de plus des populations autochtones.
Et les objectifs de Kyoto qu'on se vante d'avoir atteints en 2008 au Québec, mais qui par le biais du bilan canadien conséquent à l'exploitation des sables bitumineux nous pénaliseraient, si d'aventure, les pays signataires réussissaient à imposer des sanctions.
Et que dire des gaz à effet de serre qui accéléreront les changements climatiques.
Mais pour les riverains de l'oléoduc, ce ne sont pas nécessairement ces grands enjeux qui sont en question. Pour les maires des municipalités, c'est la sécurité d'approvisionnement en eau potable qui prime. Pour les organismes des bassins versants ou de la réserve du mont Sutton, ce sont particulièrement les milieux fragiles qui sont en cause. Pour les résidents localisés près de la future station de pompage de Dunham, ce sont les nuisances du bruit, d'intégration au milieu rural sur un site situé dans une zone de paysage jugée de haut niveau. Et ce sont les risques d'accident dû à la cavitation parce que le changement de flux n'est pas une entreprise banale, mais bien un changement d'usage de conduits âgés.
Ce qui agace dans tout cela, c'est qu'il existe bien deux poids, deux mesures. Dès que vous faites une modification à un bâtiment et que vous changez l'usage d'un bâtiment, il existe, avec raison, un lot de normes claires, un code du bâtiment rigoureux, des plans à déposer aux municipalités, mais que pour ce changement d'usage, ce renversement, les municipalités n'ont rien à dire, ni probablement le personnel compétent pour juger des travaux. Il faut alors se tourner vers Québec qui a la juridiction en matière de protection du territoire.
Que redoute Mme Beauchamp? Que les audiences du BAPE débouchent sur un débat politique plus large et plus global? Qu'en déclenchant une audience pour ce pipeline, elle déclenche une avalanche de demandes tout aussi légitimes? Politique extérieure, politique intérieure, quel intérêt aurait-elle d'acquiescer à cette demande? Demander une étude du BAPE est-ce faire face à la force d'inertie du gouvernement Charest?
Je peux comprendre qu'«investiguer avant» ne puisse en venir à bout par sa seule force logique d'argumentation. La question fondamentale à laquelle, nous, citoyens, avons à répondre c'est que malgré certains excès bien amplifiés par le désir de controverses des médias à mon avis, nous rallierons-nous à la coalition en présence pour exiger une audience du BAPE peu importe qui la mène?
Dans ce cas précis, comme à Orford où les politiciens ont dû réagir aux inquiétudes des citoyens, seule la volonté populaire pourra ébranler l'inertie du gouvernement.
Estelle Côté
Iron Hill

lundi 10 mai 2010

projection du documentaire h2oil à Sutton




bonjour à toutes et tous,

pour votre information, le Comité pour l'Environnement de Dunham et moi-même organisons la projection de deux documentaires pour information sur les risques de contamination par rapport au projet d'inversion du flux pétrolier entre Montréal et Portland dans le Maine..

Le dimanche 23 mai prochain à 13h30, la projection va avoir lieu à la salle Alec pelletier de Sutton.
1er doc : Le Pipeline de 1941 en couleur version Française
2eme doc : H2OIL de Shannon Walsh en version originale soustitrée Fr.

Entrée libre et contribution volontaire seulement pour aider financièrement de CEDUNHAM a continué sa mission d'information sur le projet de la station et de l'inversion.

Voici les références de la salle Alec Pelletier :
http://www.salleagpelletier.com/

Voici également les références sur les documentaires :

La réalisatrice Shannon Walsh sera bien présente pour répondre à vos questions
http://h2oildoc.com/home/

Pour ma part , je serai également disponible pour parler de l'historique du pipeline et de présenter le documentaire d'une grande rareté : Le pipeline de l'ONF et datant de 1941.

Un point sera fait sur la situation actuelle également. Pour ce documentaire unique, il n'y aura qu'une seule réprésentation publique, soit le dimanche 23 mai prochain.
Pour plus d'info, voir :
http://historien-sans-frontiere.com/?p=384

merci de venir nombreux et nombreuses à cette journée pour nous soutenir.
Faire suivre svp
merci de votre soutien
Laurent Busseau
JE SOURIS VERT

jeudi 6 mai 2010

Le projet Trailbreaker et ses conséquences environnementales

le 5 mai 2010 dans La Voix de l'Est-Cyberpresse
La Coalition avait des invités de marque le 24 avril dernier pour informer d'éventuelles conséquences environnementales causées par le projet Trailbreaker. La centaine de citoyens qui y participaient ont d'ailleurs remercié l'organisation pour la diversité des intervenants: des députés, des maires, des membres du comité pour l'environnement de Dunham et des environnementalistes des régions touchées par le projet.
Même si le titre dans La Voix de l'Est fut celui de la menace du terrorisme, M. Ouellet n'a fait qu'une citation de quelques instants durant le rassemblement à ce sujet. Il n'a pas «brandi» cette menace et il a fait une référence claire à un rapport existant du SCRC (Service canadien du renseignement de sécurité). L'environnement et ses porte-parole ont occupé tout le reste du rassemblement qui a duré plus de deux heures.

Le député Christian Ouellet a résumé les enjeux. Guy Durand, président de Comité pour l'environnement de Dunham, a fait l'historique du comité environnemental et a parlé de la station de pompage. En tant qu'intervenant sur des accidents liés aux pipelines au nom du Comité pour l'environnement de Dunham, j'ai bénéficié d'un temps de parole dont j'avais besoin pour faire ma présentation, comme je crois tous les intervenants à ce rassemblement. Ce fut par la suite au tour des groupes environnementaux à parler. Tous ceux qui ont voulu prendre la parole l'ont fait. Je relèverai brièvement deux interventions:
Daniel Cyr, administrateur au CREM (Conseil régional de l'environnement de la Montérégie) et au COVABAR (Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu) a précisé qu'un seul litre de pétrole est en mesure de contaminer 2 millions de litres d'eau douce. La population affectée serait d'environ 700 000habitants. Au nom de COVABAR, un organisme de bassin versant dont le mandat est d'animer une table de concertation portant sur la gestion de l'eau, il nous a rappelé que c'est dans le sud du Québec qu'est concentrée la plus grande biodiversité, mais aussi sa plus fragile compte tenu des nombreuses pressions qu'elle subit. L'importance de l'intégrité de l'eau a amené son Conseil d'administration à appuyer la Coalition.
Un autre intervenant, Walter Miale de Green World Center de Sutton, préoccupé par la pollution causée par l'exploitation des sables bitumineux nous a émus par un exposé senti qui est allé en crescendo jusqu'à sa conclusion: «ne faisons pas avec les sables bitumineux de l'Alberta un Mordor canadien».
Mme Beauchamp doit vraiment enclencher comme le Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement le permet, des audiences publiques conduites par le BAPE. La ministre doit considérer la volonté populaire d'avoir ces audiences publiques. C'est son devoir d'élue de faire en sorte que l'on sache avant le projet, les risques qui y sont attachés. Comme M. Cyr l'a mentionné dans son exposé, un règlement est clair là-dessus. À cet effet, voir sur le site du MDDEP (Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs) la procédure précisant que le public a le droit de savoir. (http://www.mddep.gouv.qc.ca/evaluations/prodedure.htm)
Je n'ai vu ni entendu aucune mention de parti politique autant dans l'invitation que sur place. Tous étaient unis pour sensibiliser, informer et demander des audiences publiques.
Jean Binette
citoyen de Dunham et membre du Comité environnemental de Dunham

mardi 4 mai 2010

Une réflexion sur le projet Trailbreaker

lien et source web :
http://environnement.ca.msn.com/chroniques/chronique-article.aspx?cp-documentid=24115739

Trailbreaker
Par Éric Darier, Directeur de Greenpeace au Québec en sabbatique, 3 mai 2010

Trailbreaker?
Cela pourrait être un personnage-robot de dessin animé des années 1980. Au Québec, un de ses personnages, s'appelait d'ailleurs « Glouton ». Mais non... on ne parle pas de cela ici, quoique le nom de « Glouton » pourrait être une piste pour comprendre ce dont il s'agit!
« Trailbreaker » est un mot en anglais composé de deux noms : « trail » qui veut dire « sentier » ou « chemin », et de « breaker » qui peut signifier littéralement « casseur », mais qui, ici, signifie : « ouvreur de chemin ». Peut-être que la traduction de « casseur de chemin » serait plus appropriée pour décrire ce dont je veux vous entretenir aujourd'hui, mais j'anticipe peut-être trop.
Trailbreaker : un projet pétrolier
Les compagnies Enbridge et Montreal Pipeline qui se spécialisent dans le transport d'énergie fossile comme le gaz naturel et le pétrole voudraient bien faire transiter par le Québec le pétrole sale des sables bitumineux de l'Alberta et peut-être même en vendre. Comment?
Il existe déjà un oléoduc qui va de Portland sur la côte estEst des États-Unis à Sarnia en Ontario en passant par l'Estrie et Montréal. Cet oléoduc qui existe depuis les années 1940 était un des moyens d'approvisionnement en pétrole du Québec durant la Seconde Guerre mondiale.
L'industrie pétrolière des sables bitumineux voudrait bien pouvoir utiliser l'oléoduc pour vendre le pétrole de l'Alberta. La solution suggérée par Enbridge est de renverser le flot de l'oléoduc (vers l'Est). Pour y arriver, Enbridge et Montreal Pipeline voudraient construire une station de pompage à Dunham dans les Cantons de l'Est (Mansonville) afin que le pétrole puisse franchir les monts Sutton. Plusieurs municipalités des Cantons de l'Est s'inquiètent à juste titre de l'impact de ce projet et en particulier des risques de déversement de pétrole dans la nature.
Il est vrai que l'oléoduc a environ 70 ans et n'est plus tout jeune. Quelque 30 millions de litres de pétrole pourraient y passer chaque jour. Imaginez... En une seule heure d'un déversement possible, quelque 1 200 000 litres de pétrole pourraient se retrouver dans la nature. D'ailleurs, la liste des accidents d'oléoducs est assez bien fournie malheureusement.
Glouton pétrolier contre David
Il est assez ironique que la traduction au Québec de l'un des personnages du dessin animé Trailbreaker soit Glouton! Un glouton est un mammifère omnivore particulièrement féroce plus connu au Québec sous le nom de carcajou. Au sens figuré, un glouton signifie aussi : « qui désire quelque chose avec avidité; qui manifeste de l'avidité » (dictionnaire ). Par conséquent, le terme glouton définit bien l'industrie du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta qui voudrait faire entrer au Québec ce pétrole particulièrement sale d'un point de vue environnemental (son extraction requiert en moyenne trois à cinq fois plus d'énergie que du pétrole conventionnel) ou le faire transiter par le Québec pour le vendre aux États-Unis.
Un groupe de municipalités, députés et de groupes écologistes exige du gouvernement du Québec la tenue d'une enquête du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) avant que le projet de 346 millions de dollars voit le jour. Greenpeace soutient cette demande de BAPE et demande que toute la lumière soit faite sur ce projet. Les citoyens et citoyens peuvent aussi signer (avant le 27 mai) une pétition sur le site de l'Assemblée nationale.
Où est Jean Charest?
Mais où est donc Jean Charest sur ce dossier? Rappelons qu'il est est non seulement premier ministre, mais aussi député élu dans les Cantons de l'Est. Son gouvernement s'est engagé à ce que le Québec réduise d'au moins 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Il faudrait faire un peu preuve de cohérence! On ne peut pas faire, un jour, de grand discours sur les changements climatiques pour le lendemain faire la promotion et autoriser un projet comme Trailbreaker qui va à l'encontre des déclarations de la veille!
Il faut que le Québec devienne indépendant des énergies fossiles. Comme le démontre le livre du professeur Normand Mousseau, l'avenir du Québec passe par l'indépendance énergétique, c'est tout à faire faisable. Encore, faudrait-il que le gouvernement du Québec ait une vision cohérente à cette fin!
Le projet Trailbreaker retarderait encore la fin à notre dépendance gloutonnière au pétrole. C'est pour cela qu'on doit dire NON à Trailbreaker. Les Cantons de l'Est et tout le Québec méritent mieux.
Pétition pour une demande d'enquête du BAPE sur le projet Trailbreaker (date limite 27 mai 2010).
Site Facebook sur Trailbreaker.
Site du film sur les sables bitumineux en Alberta (en anglais).

lundi 3 mai 2010

Explosion avec blessé dans la raffinerie de Petro-Canada à Montréal Est


Source TVA Nouvelles le 27 avril 2010

Une explosion à la raffinerie Petro-Canada de Pointe-aux-Trembles a soufflé un travailleur en fin d’après-midi. La victime s’en serait toutefois tirée avec des blessures mineures.
Plus de 100 pompiers ont été dépêchés sur les lieux et ont maîtrisé l’incendie vers 17 h 35. Ils se sont ensuite assurés de prévenir toute propagation des flammes. Des camions à mousse ont dû être envoyés en renfort.
La déflagration est survenue près du centre de distribution de diesel lourd alors que des travailleurs s’affairaient à remplir un train routier de 50 000 litres. Les véhicules ont explosé et une personne a été soufflée. Six autres ont subi un violent choc nerveux.
« C’était extraordinairement gros comme "boom" et il y a eu un gros champignon »
Selon un témoin, plusieurs explosions ont suivi. « Chaque fois, il se dégageait une boule de feu et un épais panache de fumée », raconte Nino Victorino, propriétaire du concessionnaire Kia, situé en face de la raffinerie. « C’était extraordinairement gros comme "boom" et il y a eu un gros champignon », ajoute un autre témoin.
Plusieurs témoins, dont Robert Lussier, nous ont d'ailleurs fait parvenir par Montopo des photos (ci-contre) de l'imposant panache de fumée.
On ne connaît pas encore la cause exacte de l'explosion, mais le Service de police de Montréal précise qu'il s'agit certainement d'un accident. Il n'a pas été possible jusqu'à présent de joindre les représentants de Petro-Canada.
Les pompiers de Montréal assurent qu’il n’y a aucun danger pour l’environnement.
Circulation perturbée
Le vaste périmètre a dû être érigé, ce qui a perturbé la circulation dans le secteur. La rue Sherbrooke est restée fermée environ une heure entre Georges V et Saint-Jean-Baptiste.




Des explosions dans la raffinerie de Petro-canada à Montréal Est

Source Radio-canada le 27 avril 2010

Des explosions ont été entendues du côté de la raffinerie Petro-Canada à Montréal-Est, vers 16 h 45.
Deux camions-citernes auraient pris feu pendant qu'ils faisaient le plein de diesel lourd, mais les installations de l'entreprise n'ont pas été touchées.
On ignore encore la cause de ces explosions, qui se seraient produites au terminal de marketing.
Quelques employés ont subi des blessures légères, mais on ne signale pas de blessé grave. Sept autres personnes ont subi un choc nerveux.
La rue Sherbrooke, près de la raffinerie, a dû être fermée à la circulation pendant près d'une heure. Il n'y a pas eu toutefois d'évacuation du périmètre.
Plusieurs dizaines de pompiers ont été appelés sur les lieux pour éteindre le spectaculaire incendie, dont le panache de fumée était visible à bonne distance.


source web :