mardi 9 décembre 2008

La Caisse des Dépôts et Placement du Québec investit dans Enbridge et Exxon Mobil



source : www.Radio-Canada.ca
information électorale
le 8 décembre 2008
Amir Khadir

Photo: Québec solidaire

Amir Khadir

Décidément, le dossier de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) hantera Jean Charest tout au long de la campagne électorale.

Dimanche, c'était au tour du porte-parole de Québec solidaire (QS), Amir Khadir, de jeter le blâme sur le chef libéral, l'accusant d'avoir modifié le mandat de la Caisse de dépôt et de l'avoir encouragée à faire des choix qui ont causé des pertes.

Amir Khadir reproche à Jean Charest de s'être ingéré politiquement dans les affaires de la caisse, en 2003, et ce, en encourageant le président-directeur général de l'époque, Henri-Paul Rousseau, à favoriser la recherche d'un rendement maximum à court terme.

Nous accusons M. Charest d'avoir dilapidé l'épargne collective des Québécois par choix politique, en 2003, quand il a abandonné l'un des deux mandats de la Caisse de dépôt et encouragé Henri-Paul Rousseau à changer la culture institutionnelle de la Caisse à la recherche d'un profit maximum, d'un profit rapide, à la recherche finalement du mirage.

- Amir Khadir

Citant des chiffres de la Thompson Financial Bank One, datant de février 2007, M. Khadir a rapporté que 40 % des actifs de la Caisse de dépôt auraient été placés en bourse et que 21 % de ses investissements auraient été faits auprès d'entreprises financières qui se construisent sur la spéculation.

Selon lui, ces choix ont engendré la crise actuelle et ont contribué à détruire l'environnement. D'après QS, parmi les 20 premières entreprises dans lesquels la Caisse a investi, figurent des compagnies notamment pétrolières, financières et minières, comme Enbridge, Exxon-Mobil, Encana, Chevron, Power Financial, CitiGroup et Barrick Gold.

Quiconque connaît la structure industrielle des entreprises minières et forestières au Québec sait très bien que l'exploitation des ressources, c'est de l'argent que font des multinationales étrangères en dilapidant une bonne partie de nos ressources au Québec. Ça veut dire que la Caisse de dépôt, à la recherche du rendement maximum, devient complice de la dépossession de notre terroir.

- Amir Khadir

« Par ses choix de placement, d'un côté, elle [la Caisse de dépôt] participe activement à la dilapidation des ressources naturelles, de l'autre, elle soutient des entreprises spéculatives qui ont créé la crise dans laquelle nous sommes plongés actuellement », a affirmé Amir Khadir.

De plus, il estime que la Caisse de dépôt « a été à l'avant-garde du mouvement qui a mené à cette crise, en particulier par son rôle central dans la création du marché des PCAA, où ont été titrisés autant les dettes de cartes de crédit, les prêts étudiants que des hypothèques subprime [à haut risque] ».

Déplorant le manque de mission sociale dans les choix de la Caisse, Québec solidaire demande à l'institution d'investir surtout, et avant tout, dans des titres et des obligations qui ont une vocation de développement ainsi que des critères de responsabilité sociale, environnementale et de coopération internationale.

Plus du tiers des placements de la CDPQ auraient été investis dans le domaine de la haute technologie et le quart dans l'exploitation des ressources, selon les chiffres de M. Khadir.

Il a également réitéré la volonté de QS de voir la Caisse investir davantage au Québec, et pourquoi pas la majorité de ses actifs si cela profite à la province. Présentement, ce sont 85 % des placements de la CDPQ qui ont été faits à l'étranger, « ce qui est inadmissible pour Québec solidaire », a indiqué M. Khadir.


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