lundi 20 octobre 2008

Pétrolière à Dunham : informer n'est pas apeurer..

le 06 0ctobre 2008 dans La Voix de l'Est -cyberpresse
Loin de faire une campagne de peur, je partage avec mes concitoyens une information approfondie sur plusieurs problématiques autour de la future construction d'une station de pompage pétrolière, prévue en février 2009 à Dunham. Nos préoccupations dépassent les limites de notre village car l'emplacement, au coin des chemins Favreau et Childerhouse, menace réellement les nappes de Sutton, Frelighsburg et Cowansville.
Dans une entrevue parue le 23 septembre 2008 dans La Voix de l'Est, Guy Robitaille, responsable du projet pour Pipe Line Montréal Ltd, déclarait que l'industrie pétrolière prend tous les moyens pour assurer la sécurité à distance de leur installation. «On sait qu'il y a des risques», assurait-il, mais «nous avons des programmes d'entretien et d'inspections très rigoureux». Dans le cas de l'incident de la station pétrolière de Saint-Césaire en 1999, M. Robitaille affirmait que la fuite avait été colmatée et entièrement nettoyée.

Une petite trouvaille dans les archives de Radio-Canada démontre que Pipe line Montréal Ltd n'a jamais mentionné le déversement d'une bonne centaine de barils de pétrole, polluant la rivière Sud-Ouest qui est un affluent de la Yamaska. Cet accident du 10 novembre 1999 se trouve sur Radio-Canada.ca, Une centaine de barils de pétrole dans la rivière Sud-Ouest. (http://www.radio-canada.ca/util/ postier/suggerer-go.asp?nID=689747)
Autre réalité, autre risque. Le vendredi 17 octobre dernier en France, la Direction générale de la Santé (DGS) demandait le retrait immédiat de bouteille d'eau de la Compagnie OASIS. La nappe phréatique qui alimente la source naturelle a été contaminée par de l'ETBE (Ethyl-Ter-Butyl-Ether), un composant pétrolier utilisé dans les raffineries. OASIS indiquait que «les puits concernés ont été immédiatement bloqués». Sans danger réel, cette contamination a provoqué un retrait de plusieurs millions de bouteilles en France. Peut-on retirer un puits artésien chez nous...
Le projet initial de la Pipe line Montréal Ltd est en fait rattaché à un vaste projet nommé Trail Breaker signé à Londres par la British Pétroleum (BP) avec EnBridge le 29 août 2008 dernier. Un communiqué de presse de Londres indiquait que le groupe pétrolier britannique BP avait signé un accord avec le canadien Enbridge, «en vue de créer une infrastructure permettant de transporter le pétrole brut canadien jusqu'aux raffinerie du Texas.»
À Calgary, le même son de cloche annonçait que le projet TrailBreaker de 350 millions $ transporterait 200 000 barils de pétrole par jour d'ici 2010, en utilisant un pipeline allant de Sarnia, en Ontario, jusqu'à Portland dans le Maine. Le but réel est bien de faire passer le brut bitumeux de l'Alberta vers le Texas.
Que dire des risques d'attentats terroristes contre des installations non sécurisées, comme Saint-Césaire. Farfelue, mon idée?! Des journalistes de Radio-Canada ont trouvé les portes du site grandes ouvertes le vendredi 10 octobre 2008, lors d'un reportage sur la sécurité. Depuis le samedi 11 octobre, la GRC enquête sur deux explosions criminelles qui ont touché des pipelines à Dawson Creek, en Colombie-Britannique.
Depuis le premier jour, je refuse l'implantation d'une station de pompage pétrolière sur le lot 145-p de Dunham pour toutes ses raisons. J'ai signé la pétition qui circule pour dire non au dézonage agricole du terrain par la CPTAQ... Et vous?
Laurent Busseau
Dunham

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire