dimanche 28 septembre 2008

Radio-Canada : un pipeline controversé


Un pipeline controversé
Mise à jour le mercredi 24 septembre 2008 à 11 h 28



Photo: Radio-Canada
Le projet Trailbreaker
Un projet de pipeline pour transférer du pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta vers le Québec suscite la controverse.
Les groupes environnementaux Équiterre, ForestEthics et Environmental Defense lancent ce mercredi une pétition en ligne. Ils invitent les Québécois à exiger le rejet de ce projet. Chaque message signé sera acheminé directement à tous les chefs de partis fédéraux.
Les environnementalistes soutiennent que le projet d'Enbridge générerait des émissions de gaz à effet de serre de 6,5 millions de tonnes par année.
Comme Québécois, nous avons le choix: exiger le rejet du projet par le gouvernement, ou contribuer à la croissance des sables bitumineux, la source d'émissions de GES qui connaît la croissance la plus rapide au Canada.
— Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d'Equiterre
Les groupes environnementaux prévoient aussi diffuser de la publicité à partir de la semaine prochaine et participer au processus réglementaire de l'Office national de l'Énergie.
De l'Alberta au Texas via Montréal
Enbridge sollicite l'autorisation de l'Office national de l'Énergie de pouvoir acheminer par pipeline du pétrole lourd (non raffiné) issu des sables bitumineux de l'Alberta vers Montréal. Le pipeline partirait de l'Illinois (aux États-Unis), en passant par l'Ontario. Il coûterait 350 millions de dollars et acheminerait l'équivalent de 200 000 barils par jour.
Une partie de ce pétrole serait raffinée à Montréal pour usage au Québec. Le reste serait envoyé vers le Maine par un pipeline déjà en service, pour ensuite être chargé sur des pétroliers en direction du Golfe du Mexique. Cette région abrite la plus importante capacité de raffinage des États-Unis.
Le projet nommé Trailbreaker s'intègre dans la stratégie de l'entreprise énergétique pour accéder au golfe du Mexique. Un autre projet - le Enbridge-BP Delivery System - est prévu entre Flanagan (Illinois) et Houston. Il combinerait des installations existantes et d'autres à construire. Le nouveau système de livraison pourrait être en service fin 2012, avec une capacité initiale de 250 000 barils par jour.
Un autre projet de pipeline de l'Illinois vers le Texas, de concert avec ExxonMobil, a été reporté.
le Enbridge-BP Delivery System implique une augmentation de la production de pétrole albertain, afin d'être rentable. Une fois cette rentabilité atteinte, celui passant par Montréal serait réorienté vers le marché du pétrole léger.
Enbridge estime que ce plan lui permet plus de souplesse dans ses livraisons, à des coûts moindres, tout en étant capable d'absorber une augmentation de la production de pétrole jusqu'à 800 000 barils par jour. Du même souffle, l'entreprise fait valoir que ce projet aidera le Canada « à compenser l'approvisionnement étranger » en pétrole.
Le Parti québécois s'y oppose
Début septembre, le Parti québécois faisait part de son opposition à ce projet.
Le branchement des raffineries québécoises sur le pétrole des sables bitumineux viendrait annuler une grande partie des efforts consentis par les Québécois depuis les 20 dernières années.
— Camil Bouchard, porte-parole du parti en matière d'environnement
Le Parti québécois proposait, dans la foulée, de s'inspirer du modèle norvégien à plusieurs aspects:
La gestion des technologies d'extraction;
L'exclusion de certaines zones marines sensibles comme l'Estuaire du Saint-Laurent;
Le contrôle et la participation majoritaire de l'État dans les activités d'exploitation;
La création d'un fonds dédié à l'amélioration de l'environnement et au soutien des générations futures.
Enbridge est aussi présent dans le projet de terminal méthanier de Rabaska. Celui-ci a reçu l'aval de Québec en octobre dernier et devrait être en service fin 2011. Le terminal pourra accueillir des méthaniers, de deux réservoirs de gaz naturel liquéfié ainsi que d'un gazoduc de 42 kilomètres.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
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Enbridge
Projet d'accès au Golfe du Mexique

vendredi 19 septembre 2008

inquiétude des citoyens de Dunham

Des citoyens s'inquiètent

Marc-André Pelchat
La Voix de l'Est

Les principales préoccupations touchent surtout le bruit, le paysage et les possibles déversements de pétrole.

La résidence de Sylvain Masse se trouve à l'intersection des chemins Favreau et Childerhouse, à environ 400 pieds de l'endroit où seront construits les deux bâtiments de la station de pompage. Mais le bruit (45 décibels le jour et 40 la nuit) n'est pas sa principale appréhension. «On est allés voir la station de pompage de la compagnie à Highwater et ce n'est pas tellement bruyant, dit-il. C'est davantage la vue qui nous inquiète. Ils vont ériger des clôtures de six pieds de haut avec des barbelés autour de la station. Au moins, ils ont dit qu'ils planteraient des arbres.»

«C'est sûr qu'on aurait préféré qu'ils bâtissent ça ailleurs, admet celui qui réside sur le chemin Childerhouse depuis un an. Une fois que ça va être construit, on va être pognés avec, et notre propriété va perdre de la valeur.»



Publié le 22 septembre 2008 à 14h47 | Mis à jour le 22 septembre 2008 à 14h48

Les huiles à Dunham

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La Voix de l'Est

Telles d'autres villes proches de nous, en cas d'accident, c'est notre nez qui sera envahi et plus sournoisement, notre nappe phréatique. En effet, si la station de pompage s'installe, elle gâchera un des plus beaux "spots" de la région avant de risquer de gâcher, entre autres, notre eau. (voir article de La Presse du 4 septembre 2008: Extrêmement polluant, le pétrole de l'Ouest s'en vient au Québec à cyberpresse.ca/article/20080904/CPENVIRONNEMENT/809040729).

Avons-nous pensé aux enfants pour qui le pétrole sera certainement chose du passé? Nous leur laisserons quelques ruines d'une station de pompage qui alimentait le pays voisin qui a le plus abîmé la planète. Il ne s'agit pas de progrès, mais de régression, à l'heure où les constructeurs automobiles s'annoncent "écologiques", électriques et bientôt à l'eau...